Magazine Environnement

Réchauffement climatique à l'UMP - L'incident NKM est clos !

Publié le 11 avril 2008 par Greg Catel

Nkm_borloo "Rien ne s'est passé, rien ne s'est dit. L'incident est clos. Nathalie a craqué à un moment donné mais c'est tout", a déclaré Jean-Louis Borloo hier.

Comme le souligne Michel Urvoy dans Ouest-France, cette mini tempête au sein de l'UMP est pourtant révélatrice.

Primo, jugée trop « verte » - Nathalie Kosciusko-Morizet a le tort (ou l'intelligence) d'être trop ouverte aux ONG et aux autres acteurs de bonne volonté, y compris de gauche - NKM n'a pas que des amis dans la majorité.

Ensuite sa promotion rapide, au lendemain des municipales, et confirmée mardi soir, dans les instances dirigeantes de l'UMP - au même niveau et au même moment que Xavier Bertrand - en a agacé plus d'un. François Fillon lui-même n'a guère apprécié d'apprendre au dernier moment la décision de l'Élysée. On comprend aussi pourquoi Jean-François Copé, qui ne fait pas l'unanimité dans le groupe UMP, a vivement réagi...

Cet épisode illustre en fait l'extrême difficulté à tenir les engagements du Grenelle de l'environnement et à répondre aux attentes d'une partie des agriculteurs et des industriels de l'agroalimentaire, de la chimie et de la pharmacie.

C'est le même contorsionnisme auquel sont soumis Bernard Kouchner et Rama Yade sur les droits de l'homme, Fadela Amara sur les banlieues ou Martin Hirsch sur le social.

Autrement dit, cette crise pose les limites d'une politique d'ouverture qui ne se contente pas de figurants. Et NKM n'est pas une figurante et fait donc de l'ombre...

Après que le président "de tous les français", Nicolas Sarkozy, aurait proposé deux choix à NKM (lors d'un entretien avec JL Borloo) en disant "Soit elle s'excuse, soit elle est virée", cette mini tempête révèle comment la liberté d’expression et d’opinion est bafouée par le parti au pouvoir...

GC.


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