“Rigueur” pour les uns, “saine gestion” pour les autres, c’est essentiellement sur des mots que majorité et opposition féraillent. Je ne suis pas certain que les Français se saisissent avec passion de ces subtilités. En revanche les discussions sur le fond seraient plus intéressantes. On y vient lentement avec cette remise en cause du fameux “paquet fiscal”. C’est une dénomination peu engageante et dont les contours sont assez difficiles à cerner.
Selon une étude dont Le Monde publie des extraits, la détaxation des heures supplémentaires coûtera 4,1 milliards contre 3,78 milliards de gains de pouvoir d’achat pour les salariés. C’est un premier élément à discuter. On est par ailleurs très loin des 900 millions retenus lors de la présentation de la loi l’été dernier; les services tablent sur 600 à 670 millions d’heures supplémentaires sur un an.
Il y aurait donc, selon cette étude, très peu de pouvoir d’achat en plus - bien moins qu’annoncé - et que cela coûterait très cher.
L’opposition a donc beau jeu de marteler : “Si les mesures du paquet fiscal sont inefficaces, il faut avoir le courage de les remettre en cause”. Le slogan de la campagne présidentielle “Travailler plus pour gagner plus” est sensiblement “écorné”. Etait-il d’ailleurs un slogan porteur et retenu par nos concitoyens ? Je suis loin d’en être certain.
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