Ce que l’on avait omis de me dire avant d’arriver au Mini Palais à Paris, c’est qu’il ne s’agirait pas là d’une conférence à proprement parlé où les journalistes pourraient poser leurs questions – du moins les petits sites comme nous. Non. Au lieu de cela, j’ai dû assister à une conférence dans laquelle seul monsieur Julien Chièze (Co-fondateur de Gameblog) à poser SES questions et ceux de SES followers sur Twitter. Finalement, je n’aurais eu que pour fonction de simuler un public en délire et rien de plus.
Cela a été l’occasion d’apprendre pourquoi une passation de main a eu lieu entre Kojima Production et Platinum Games. Ne sachant quelle direction donner à Metal Gear Rising, Kojima fut tenté d’abandonner le projet, mais compte tenu du travail déjà fourni par Kojima Production, cela aurait été un gâchis et une perte de temps considérable. Ayant eu pour idée de collaborer avec des studios occidentaux dans un premier temps, ce fut vers Platinum Games que Kojima se tourna pour leur ambition farouche de participer au développement d’un jeu sous licence Metal Gear mais aussi, puisque le gros du jeu repose sur l’utilisation d’un katana et l’aspect ninja de Raiden, il semblait normal que Metal Gear Rising devait rester entre les mains de studios japonais. Alors qu’au tout départ, MGR devait incorporer du beat’em all, de l’infiltration dans un open world, les petits gars de chez Platinum Games parviendront à influencer Kojima d’abandonner le choix de l’open world pour un beat’em all couloir plus traditionnel mais en incorporant quelques subtilités en termes d’infiltration histoire de garder les principaux atouts de la franchise originelle.
Niveau combat, ayant testé le tout début du jeu, on ne se mesure pas à des hordes d’ennemis mais ils restent néanmoins dynamiques même si parfois un peu ardus (trop peut-être) et même en mode de difficulté Normal. Les bosses sont imposants et l’action repose beaucoup sur du QTE, ce qui ne plaira certainement pas à tout le monde. Deux points noirs que j’aurai aimé voir corrigé sont le système de lock ainsi que la caméra lors des combats. Malheureusement, ces dernières restent extrêmement capricieuses, rendant certains combats atrocement brouillons. Sinon, pour conclure, la prise en main (surtout pour moi qui ne suis pas joueur PS3) demande un petit temps d’adaptation notamment dans le contrôle des gâchettes. Il m’est arrivé fréquemment de m’emmêler les pinceaux et voulant effectuer une action et au final j’en faisais une autre. Après, le problème vient peut-être seulement de moi, me direz-vous.
Avis Global : BON
Toujours très difficiles de se faire une réelle opinion après un temps de jeu aussi court, Metal Gear Rising : Revengance laisse tout de même une bonne impression. Il est clair que le titre développé par Kojima Production et Platinum Games est loin d’être parfait mais cette tentative d’apporter un épisode Spin-Off Beat’em All autour du personnage de Raiden fonctionne plutôt bien, de plus que les divers petits défauts rencontrés ne gâchent pas pleinement le plaisir de jeu. A voir ce que le titre aura à offrir sur le long terme dans, espérons-le, un test très prochainement dans nos colonnes.
La Master Class MGR : Revengeance en Replay
Le Trailer de Lancement