ODH Tizi-Ouzou: Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie MAK a dénoncé hier 20 février, dans un communiqué signé par son président Bouaziz Ait Chebib et rendu publique, la multiplication de violations des libertés fondamentales par les autorités algériennes.
Selon le MAK « Un jeune homme a été grièvement blessé par un inconnu avec une arme à feu le 18 février dans la commune d’Ait Aissi. Inutile de le rappeler, les autorités publiques sont aux abonnés absents ! Il n’y a pas d’Etat en Kabylie. Il n’y a que des forces de répression et d’asservissement. En effet, comme à l’accoutumée, les services de « sécurité » n’ont réagi en aucune façon à la grave agression d’un citoyen et cela ne surprend plus personne. Les seules activités des corps constitués en Kabylie consistent à réprimer les contestations populaires et nullement à combattre la délinquance et encore moins le terrorisme. En période électorale, ces mêmes corps constitués se substituent aux populations et votent en lieu et place des citoyens. Les citoyens Kabyles sont livrés à eux-mêmes.»
Le MAK a dénoncé les atteintes à la liberté de presse « La liberté de la presse est une chimère dans un pays où derrière chaque journal, il y a un général. A Tizi Ouzou, il est de notoriété publique que la radio locale est gérée directement par le DRS.
En Kabylie, des journalistes osent dénoncer les menaces et les intimidations dont ils sont victimes. Leurs comptes Facebook et leurs mails sont piratés. Leurs biens font l’objet de vol et de saccage de la part de "barbouzes" au service d’un pouvoir qui, non satisfait de pratiquer massivement la propagande et la désinformation à travers la presse autorisée et la télévision d’Etat ; des instruments qu’il maîtrise totalement, il cherche aussi à museler toute voix discordante, aussi minime soit-elle. »
Le MAK a aussi condamné avec force le musellement de toute expression d’opposition à titre d’exemple, les arrestations hier à Alger de plusieurs syndicalistes qui devaient participer à un forum Nord-africain pour la lutte contre le chômage, et la répression « sauvage » d’un rassemblement et l’arrestation de plusieurs jeunes demandeurs d’emploi à Ouargla.
Le MAK a conclu son communiqué avec une invitation aux acteurs sociaux et politiques, « soucieux de préserver toutes les libertés, individuelles et collectives » à un rassemblement au centre ville de Tizi-Ouzou le 10 mars 2013 pour répondre à ces oppressions.
Madjid