Make The Girl Dance est un groupe d'électro/pop, composé de Campana (Greg Kozo) et d’un ancien animateur télé, Pierre Mathieu alias Perrin. Ils se sont fait d’abord connaitre avec leur premier clip « Baby Baby Baby » qui a buzzé très rapidement sur la toile avec près de 15 millions de vues sur Youtube. Celui-ci mettait en scène de charmantes demoiselles nues, rue Montorgueil à Paris. Aujourd'hui, c’est donc avec grand plaisir que nous avons la chance de vous offrir une interview exclusive en leur compagnie, 3 ans après l’avoir réalisé. Cette interview suit notamment celle d’autres duo comme Hauk N’ Baum, M.A.N.D.Y., Catz N Dogz ou encore Aly and Fila. Tout d'abord, je tenais donc à remercier Pierre et Greg qui ont répondu à nos questions.
« Salut Pierre, salut Greg,
Il y a quelques semaines vous avez joué au Social Club (Décembre 2010). Au niveau de votre actualité musicale de ces derniers jours, vous venez tout juste de sortir votre 3ème single : « Wall Of Death » en featuring avec Solange La Frange, accompagné d’un clip qui fait débat. Il est un peu différent des 2 premiers, moins pop, plus punk et structuré à la manière d’un standard de grunge music. Ce single est d’ailleurs déjà remixé par les Cyberpunkers, StereoHeroes ou les Killer Rabbits. Pourriez-vous nous expliquer un peu comment est né ce titre ?
> L’idée de ce titre est née d’une volonté de trancher un peu avec les 2 singles précédents, effectivement très pop. Beaucoup de gens qui viennent nous voir en live étaient étonnés de voir que nous jouions une musique plus dure que ce que nous avions proposé avec « Baby » ou « Kill Me ». Nous adorons composer de l’électro pop mais l’essence même du groupe est un peu plus dure que ça. Il fallait donner le ton en proposant un single plus dur, illustrant ce que nous jouons aussi quand nous sommes en club. Alors nous avons composé ce track plus « rugueux », pas tellement destiné au grand public mais plus aux gens qui viennent nous voir en live et aiment se battre sur une piste de danse. C’est un single pour l’image. Un single important car il a été fait en collaboration avec Solange la Frange, le groupe Suisse qui va tout exploser à notre avis dans ces 2 prochaines années. Quant au clip, on ne voulait pas créer le buzz cette fois-ci. L’idée était juste de faire un clip anecdotique. Mais bon au final on n’a pas pu s’empêcher d’être sale. Ca doit être une seconde nature.
Ce track annonce la dernière ligne droite avant la sortie de votre album prévu pour début 2011. Pouvez-vous nous donner plus d’infos sur cette sortie ? Que peut-on en attendre ? Y a-t-il des surprises ?
> En fait on a changé d’avis. On ne sortira pas d’album cette année à priori. Pour plusieurs raisons. D’abord nous pensons que l’album est aujourd’hui plus un ego trip que quelque chose de très utile à une carrière, dans l’électro en tout cas. De plus, le fait est qu’en électro plus qu’ailleurs les tendances et les envies changent très vite. Il y a 6 mois nous aimions l’électro bien « noisy », aujourd’hui nous composons déjà des choses différentes. Nous nous sommes rendus compte que le temps de sortir 12 tracks, la moitié seraient très datés. C’est pour ça que peu d’artistes électro sortent des albums. Et puis il y a aussi la raison que nous sommes assez lents à la création en plus. Du coup on a plutôt décidé d’accélérer le processus de sortie de singles et de l’EP. Le but du jeu est désormais de sortir un morceau tous les 3 mois.
Après cette petite introduction musicale, nous aimerions en revenir à vos origines. Pourriez-vous chacun nous dire en quelques mots comment vous en êtes devenu à être DJ et producteur?
> Pierre : Moi j’étais DJ au début des années 90 à l’époque des débuts de la house music. C’était mon job d’été quand j’étais étudiant. Puis, j’ai décidé d’avoir un vrai métier diurne qui rapporte de l’argent. Mais j’ai toujours gardé un œil et un pied dans la musique. Notamment le rock. Plus tard je suis revenu à mes premières amours en étant DJ Selector dans des soirées. Un soir j’ai rencontré Greg, il faisait de l’électro. J’avais envie d’essayer de faire un track pour le plaisir, mélangeant électro et rock. Il m’a proposé de faire ça avec lui dans son studio. On a fait l’amour et puis des morceaux.
Greg : j’ai commencé la musique à l’âge de 15 ans, en jouant de la basse dans des groupes de rock. J’ai étudié la contrebasse à l’école de Jazz de Paris. J’ai trouvé excitant de produire tout seul tout un morceau avec un ordi et des synthés. Et j’ai commencé à produire des morceaux, il y a une 10aine d’années.
Plus généralement, au début, est-ce que votre famille a compris ce que vous voulez faire dans la vie? Et maintenant sont-ils fiers de ce que vous avez réalisé au cours de votre carrière?
> Pierre : ma famille avait payé de longues études en ce qui me concerne. J’ai été jusqu’au bout. Puis j’ai fait ce que j’ai voulu. Après avoir fait honte à tout mon entourage à la télé, la suite logique était le les humilier en faisant de la musique de drogués.
> Greg : contrairement à Pierre mon parcours scolaire fut des plus médiocres. Ma famille était donc très inquiète au début. Ils sont plutôt fiers aujourd’hui que je ne sois pas devenu un clochard délinquant possédant des armes pointues dans les poches de son baggy.
Et d’ailleurs, comment vous vous êtes rencontrés ?
> Pierre : on s’est rencontré dans un petit club parisien. C’était l’Alternative (aujourd’hui le Tigre). Je passais des disques avant lui. Il jouait de la musique électro avec un controler midi. J’ai trouvé ça amusant, ainsi que son physique. On s’est fait des blagues à base de farces, et on a sympathisé. Puis quelques mois après Greg m’a demandé de jouer pour un événement qu’il organisait. Là on a parlé plus sérieusement.
Bosser à deux ce n’est pas toujours facile. Quelque est le rôle de chacun dans la composition ? Comment produisez-vous ensemble ?
> Bosser à 2 ralenti tout. Tout simplement parce qu’il faut que ce que l’on crée plaise aux 2. Mais on s’entend relativement bien. On s’amuse d’abord puis on travaille. En ce qui concerne la composition Greg est le vrai musicien du groupe. C’est donc toujours de lui que part l’impulsion et la création. Moi j’aiguille au fur et à mesure en proposant des idées de riffs en les chantant car je chante super bien. Puis on avance main dans la main en arrangeant le morceau à 2.
Lorsque « Baby, baby, baby » était sorti j’avais fait un tour sur votre Myspace et j’avais découvert l’excellent titre « South » qui reste pour moi votre meilleur titre. Y a t-il une histoire spécifique derrière ce titre ?
> Alors ça, ça nous fait très très plaisir. Parce que pour nous c’est aussi le meilleur track qu’on ait produit avec Breezy. Ce sont les 2 titres les plus « doux » de notre création. C’est peut être ce qu’on fait de mieux en fait. « South » a été inspiré par le titre fabuleux de Phoenix qui s’appelle « North ». On voulait faire un morceau un peu « trippant ». Et c’est marrant que tu en parles puisqu’on vient de le faire arranger par un guitariste anglais de génie (Little Barrie). Il est en mixage et nous comptons le sortir en single avec un clip avant l’été.
Vous avez fait plus d’une centaine de dates cette année que ce soit en Asie, aux USA ou en Europe.
A Paris tout d’abord, vous avez brûlé le Showcase aux côtés de Run DMC et Crystal Castle, puis le Social Club et le Nouveau Casino avec Toxic Avenger. Vous êtes aussi passés aux USA (NYC, Miami, Austin, Washington…). Quel votre meilleur souvenir ? Une anecdote à nous raconter ?
> Le meilleur souvenir c’est sans doute une soirée dans laquelle on a joué en Corée du Sud à Busan. On jouait pour la première fois en Asie et on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. On est arrivé dans un club de 1500 personnes. A peine arrivé sur scène les gens hurlaient comme si on était les Rolling Stones. On n’en revenait pas. Ca a été l’hystérie. Les gens essayaient de nous enlever nos chaussures pour les garder en souvenir. On se demande encore aujourd’hui s’ils n’ont pas confondu. Peut être qu’ils on cru qu’on était Gaspard et Xavier de Justice.
Comment préparez-vous un live ? Savez-vous ce que vous allez jouer à l’avance ? Avez-vous un rôle prédéterminé ?
> Notre set est en effet assez structuré. Nous avons sur notre ordinateur le squelette de ce que nous allons proposer. Nous travaillons en amont des boucles, des ré-edits, des remixes et nous les plaçons en fonction de manière à homogénéiser le set. Ensuite sur scène nous adaptons le set en temps réel. Sur scène Greg est l’homme qui envoie les boucles, Pierre est celui qui les mixe. Puis tous les 2 on joue avec les effets.
Si j’en reviens à « Baby, baby, baby » le succès indéniable vient en partie du clip. Quel est l’importance que vous donnez aux images pour accompagner vos sons?
> Nous pensons que si le son doit être toujours mis en avant, aujourd’hui il est important de composer avec tous les outils artistiques possibles. Jouer avec l’image fait aussi parti de ce qui est intéressant en musique. Que ce soit la mise en scène du groupe lui même ou les clips. Notre groupe est la preuve qu’une bonne idée de clip peut propulser une carrière. On sait que l’on doit tout à ce clip. Ca a été une vraie chance. Et il fait aujourd’hui partie entière de l’image du groupe.
Au fait, concernant le tournage du clip, comment avez-vous choisi les actrices ?
> Nous ne voulions pas de pornstars en plastique même si c’était plus pratique d’embaucher 3 filles. On pensait que ça donnerait un côté sexiste au clip. Nous voulions des « girls next door », des filles « normales ». Alors on a mis une annonce sur Facebook sans y croire et étonnement des filles on répondu. On a pris les 3 premières qui voulaient. Aucune n’était actrice. Elles ont fait ça pour le fun.
N’avez-vous pas peur que l’image de votre premier titre vous colle à la peau encore longtemps, ou pensez-vous que c’est plutôt positif ?
> C’est une certitude. « Baby » c’est un peu notre « Joe le Taxi » (à notre échelle bien sûr). On sait qu’on est obligé de le jouer partout ou l’on va et depuis 2 ans parfois c’est lassant. Mais en même temps on assume car c’est grâce à ce titre que tout ceci arrive alors tout va bien.
En dehors de la musique, quels sont vos hobbies?
> Pierre : regarder des Docteur House.
> Greg : je suis un photographe amateur médiocre mais très équipé.
Pierre et Greg, pour conclure cette interview, nous avons encore quelques petites questions à vous poser. Parfois, un mot suffit!
Le titre que vous nous conseillez d'écouter dans votre discographie?
> South.
Un artiste avec lequel vous aimeriez travailler un jour ?
> Alysson Mosshart des Kills.
3 mots pour définir votre musique?
> Danse, sueur, talons hauts.
Vous êtes plutôt vinyl ou MP3 pour vos mixs?
> MP3.
Le logiciel que vous utilisez pour produire?
> Cubase.
Un privilège que vous offre le statu de DJ?
> Voyager gratos et visiter des très beaux monuments comme des bars à pute.
Avez déjà utilisé le fait d’être DJ pour sortir avec une fille ? Cela a-t-il marché ?
> Nous sommes mariés tous les 2 avec de très jolies filles. Donc on n’a pas le droit de faire ça.
Votre titre préféré en ce moment?
> « Sex and Cigarettes » d’Aerotronic.
Quelques mots sur notre site Actualités Electroniques?
> Il est super bien foutu. C’est notre site préféré avec Xhamster.
Make the Girl Dance, je vous remercie beaucoup pour le temps que vous avez consacré à Actualités Electroniques et en particulier pour cette interview. Nous attendons avec impatience vos prochaines productions. A plus! "
Dj Aroy
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