C’est lors d’un entretien avec le journal le Progès, à Lyon, que Delphine Batho a indiqué être opposée au financement public des recherches sur les techniques alternatives d’extraction du gaz de schiste.
Alors qu’Arnaud Montebourg, devant la Commission du développement durable, s’est dit « favorable à l’expérimentation technologique sur notre territoire » de techniques alternatives à la fracturation hydraulique, la ministre de l’Ecologie a tenu un discours bien antinomique. « Je considère que les compagnies pétrolières ont les moyens de financer elles-mêmes leurs propres recherches sur les techniques de forage » a déclaré Mme Batho, se montrant ainsi défavorable à leurs financements publics.
Le ministre du Redressement productif avait en effet suggéré de confier la recherche de ces nouvelles techniques à une société publique, « une compagnie nationale, qui puisse maîtriser sous le contrôle du gouvernement et du Parlement les tenants et les aboutissants d’une éventuelle mise en exploitation » de ce gaz afin d’éviter « les dérapages que nous avons vus dans de nombreux pays« .
Après avoir rappelé que la France a été pionnière dans l’interdiction de la fracturation hydraulique, Delphine Batho a indiqué que le débat qui a actuellement lieu en Allemagne (portant sur l’adoption d’une législation qui va dans le même sens que la décision française) confirme « que les risques environnementaux et sanitaires de la fracturation hydraulique sont avérés« . La Ministre a affirmé qu’elle tiendrait « bon sur cette interdiction« .