S’agit-il d’un ballon d’essai mis en scène par feu la garde rapprochée de l’ancien président de la République ou le pitch d’une série pas encore tout à fait mise en boîte ? L’ancien président de la République serait en effet sur le point de faire connaître les conditions de sa candidature au scrutin présidentiel de 2017. C’est Brice Hortefeux qui s’est désigné pour tenir le rôle de l’impresario officiel de ce retour pas encore annoncé mais néanmoins rabâché à longueur d’éditoriaux et de confidences délivrées à l’occasion d’innocents entretiens. Pour l’ancien mentor de l’ex, ce dernier est « la personnalité qui a la cote d'avenir la plus importante, à gauche comme à droite, qu'il est jugé deux fois plus efficace que François Hollande, et même trois fois plus chez les ouvriers ». http://fr.news.yahoo.com/hortefeux-sarkozy-personnalité-cote-davenir-importante-160512320.html Il est difficile de faire compliment plus délicat. D’autres s’y essaient néanmoins avec la sincérité de ceux qui préfèrent passer par l’escalier de service plutôt que par l’entrée des artistes. Il faut quand même se prémunir des aléas de la vie.
Quand on traverse le Vaucluse par l’autoroute, les thuriféraires d’une quelconque secte millénariste ont barbouillé sur des falaises bien en vue, le slogan vite délavé « Jésus revient ». On note qu’il s’agit bien d’une affirmation. Il est question de l’intéressé à la troisième personne. Ce n’est pas « Jésus reviens » qui est offert à la vue des voyageurs, ce qui laisserait supposer que le dialogue est possible. Pour l’instant pas d’inscriptions en lettres capitales pour lancer la campagne de la reconquête. Les maîtres communicateurs n’en sont qu’à la formule « Il va revenir », accompagnée d’un sous-entendu subliminal « Il va vous sauver ». Cette tambouille réchauffée a un arrière goût de revenez-y. Il va falloir que le président retiré des affaires publiques fasse des miracles pour convaincre les 62% de personnes qui ne souhaitent pas son retour. De cette banalité des chiffres, il semble pour l’instant ne pas en être revenu.