Vous l’avez sans doute remarqué, les filles sont partout, dans les pubs, les stades, au théâtre, au cinéma. Les filles sont libres, d’aller où bon leur semble, avec une prédilection pour les lieux sympathiques. Pas folles les guêpes elles ont bon goût, savent se faire plaisir, optent pour le sophistiqué en toute simplicité, le spécial petit budget, les adresses secrètes qu’elles échangent dans les couloirs, notent dans les magazines.
Car c’est une évidence, nos villes regorgent de lieux qui nous semblent être une réserve protégée pour à nous les filles. Des lieux preppy, pour jouer à la dinette, des troquets tout en fleurs, pois et fleurettes, qui s’harmonisent et de déclinent en rose, rouge et orange. Des cantines, aux jolis noms Zoé la fée (rue Thubaneau), la Menthe sauvage (rue Guy Moquet), où l’on se faufile, sac pardessus la tête, qui multiplient les recoins, pour mieux s’isoler, s’adonner aux confidences. Les serveuses y sont complices, et savent disparaître en cuisine, nous mitonner un plat tout en rondeur et en saveur, réhaussé d’épices. Le temps y défile sans que qu’on le voit passer, et déjà arrive l’heure des obligations, retrouver nos vies, et leur brutalité, mais pour quelques instants encore, nos appétits et nos pensées sont apaisés.
Moi, suis une fille sympa, qui aime partager, qui ai appris aux hommes, ceux que j’aime, fils et amoureux, qui le méritent, qu’en cas de petite faim, ont un peu de chance, un peu de courage, et qu’ils leur faut pousser la porte des restos à la clientèle majoritairement féminine … Qu’ils prennent place, ouvrent leurs oreilles, ils apprendront bien plus sur mes congénères que dans les magazines, et s’entraîneront à sourire en se léchant les babines
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