Recharger
Indépendant
Montréal – Québec
Note: 6.5 /10
Natif de Montréal, le groupe Dead Messenger en est à son deuxième album. Déjà. Non pas que ce deuxième disque soit arrivé rapidement après le premier (Love is the Only Weapon, 2009). Simplement que je n’avais jamais entendu parler de ce groupe qui a pourtant huit années d’expérience derrière la cravate. Pour un fan de rock local, c’est une réalisation plutôt weird.
Recharger a été écrit dans un contexte pas très favorable. Local d’enregistrement fermé de force, guitariste qui vire malade, réflexions sur l’avenir du groupe… Rien de bien encourageant pour la formation. L’album a tout de même été composé avec l’aide de Bob Rock et Adam Kasper, connus pour leurs collaborations avec Metallica, Foo Fighters, Nirvana, et autres.
Et ça s’entend. Recharger semble fortement inspiré du travail de Dave Grohl en général. La musique est très, très rock, à tendance post-grunge bien marquée. Parfois les morceaux sont courts, rapides et punchés, parfois plus longs et atmosphériques. Mais ça ne s’éloigne jamais trop d’une participation sur les ondes de CHOM et de Buzz.
L’album se divise en deux moods bien distincts. On a les morceaux plus clairs, catchy avec un petit côté dance-rock par moment, avec des refrains en choeur. Toothcomb, Can’t Help Myself, Fading Star se classent dans cette catégorie. D’autres sont plus éthérées, avec un petit côté Besnard Lakes pas du tout désagréable.
Le groupe aurait toutefois dû s’inspirer plus de leurs confrères montréalais. L’album tombe parfois dans le réchauffé. Qu’on se le tienne pour dit: Dead Messenger est un bon groupe rock, avec des musiciens de talents. Et leur musique doit fesser très fort en spectacle. Mais sur ce disque, on ne s’éloigne pas assez des inspirations, facilement reconnaissables.
Si vous aimez le gros rock, allez à leur lancement d’album ce soir à l’Esco.