L’état de grâce de BlackBerry est-il déjà terminé ? Si le lancement du Z10 en Grande-Bretagne et au Canada avait été qualifié d’excellent, le constructeur s’était bien abstenu de livrer un quelconque chiffre. Et pour cause : de nombreux analystes et observateurs du marché s’accordent pour annoncer des lendemains qui déchantent, malgré des qualités reconnues par la critique (lire le test de Anh pour s’en convaincre).
Michael Walkley (Canaccord Genuity) a ainsi réduit drastiquement ses pronostics pour le trimestre : de 1,75 million d’unités pronostiquées, il ne s’attend plus désormais qu’à… 300.000 exemplaires seulement. D’après lui, les pénuries apparues peu après le lancement du premier smartphone sous BlackBerry 10 ont surtout été le fait de stocks limités, et pas nécessairement d’une forte demande. Les niveaux de vente actuels sont qualifiés de «stables», mais «modestes».
De plus, le lancement attendu du Galaxy S4, qui devrait être disponible aux États-Unis au même trimestre que le Z10, risque d’assécher l’intérêt des potentiels consommateurs – la force marketing de BlackBerry paraît bien faible face au rouleau compresseur de Samsung. Sans compter que le Z10 n’y sera proposé que chez Sprint et T-Mobile, les deux plus petits opérateurs nationaux aux États-Unis.
Le son de cloche est identique du côté de James Faucette (Pacific Crest), qui estime que le nombre de Z10 qui s’écouleront lors de ce trimestre devrait tourner entre 275.000 et 325.000 unités. C’est largement moins que le consensus de Wall Street, qui a misé sur un million d’exemplaires. BlackBerry devrait donc sans doute avoir quelque difficulté à faire mieux que les Windows Phone et récupérer la troisième place que le constructeur guigne, derrière Android et iOS.
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