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Progrès (2)

Publié le 10 avril 2008 par Jfa

La revue Transflash (Avril 2008) du CERTU titre sur “Mobilité urbaine et mondialisation”. Quelques extraits:

- “la mobilité individuelle a quasiment doublé à Casablanca en 30 ans, notamment parce que de moins en moins de gens restent chez eux. En 1975, 46 % des casablancais, dont 60 % de femmes ne se déplaçaient pas, ils ne sont plus que 16 % en 200″.

- “On estime en effet que d’ici 2030 les villes des pays en développement auront 1 700 millions d’habitants supplémentaires, alors que les villes des pays développés n’accueilleront que 110 millions de nouveaux habitants. Les villes européennes ont mis plus d’un siècle pour s’adapter à de telles évolutions, les villes des pays en développement n’ont que quelques dizaines d’années”.

- “Je constate aujourd’hui que les réflexions en matière de politiques de déplacements, entre villes développées et en développement, se rapprochent. Les grands objectifs sont les mêmes : maîtrise de la circulation automobile, développement des transports publics, pas toujours prise en compte des modes doux. Pour autant la concrétisation en actions peut être très différente.
Mais, compte tenu de l’évolution du prix du pétrole et de la quantité de pétrole qui sera disponible pour l’ensemble des pays, a- t -on encore le choix ?”

A Paris (JDD ):” “Au rythme de croissance actuel, si on ne fait rien, dans dix ans ça explose. La moitié de notre réseau sera comme la ligne 13 aujourd’hui.
La rocade comprendrait une quarantaine de stations, une par kilomètre, avec des quais raccourcis à 60 mètres pour réduire la facture de génie civil. Elle coûterait 4 milliards d’euros à construire selon la RATP, 6 milliards avec les prolongations des métros existants nécessaires pour créer des points de correspondance. Et peut-être entre 8 et 10 milliards avec le matériel roulant et les dépassements de budget éventuels”.

Pour une analyse de ces problèmes, lire la synthèse que constitue l’article du 8 avril du Groupe Chronos : “Mobilités: le malthusianisme ou l’intelligence”. Extraits:

- “N’est-il pas temps de rapprocher emplois, résidences et services ? N’est-il pas temps de se pencher sur les coûts (économiques, urbains, sociaux et environnementaux) d’une mobilité incontrôlée ? Les congestions de mobilités, affirme la Commission européenne des transports, coûtent 1% du PIB communautaire”.

- “L’intelligence n’est pas seulement celle qui procède des technologies et de la fluidité de l’information et des transaction qu’elles permettent. Les intelligences sont aussi toutes celles qui s’imaginent dans les partages (autopartage, vélo en partage, covoiturage, transports à la demande, multimodalité, intermodalité…)”.

C’est maintenant un changement de paradigme qui doit accompagner notre conception des problèmes liés à la mobilité. C’est urgent!


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