En 1960, un jardinier anglais, David Latimer, a planté une Tradescantia - plus communément appelée misère – dans une bouteille, sans doute pour examiner la tendance de ces plantes à envahir les espaces. Quelques dix années plus tard, il a ensuite procédé à un ultime arrosage avant de fermer hermétiquement la bouteille de sorte qu’il n’y ait plus jamais aucun échange d’air avec l’extérieur. L’unique élément avec lequel la Tradescantia est en contact depuis plus de 40 ans est donc la lumière, qui lui permet, grâce à la photosynthèse, de produire l’énergie et l’oxygène nécessaires à sa survie et à sa croissance. Par un incroyable processus de recyclage de son eau, de son oxygène et de son humus, elle a réussi à générer indéfiniment des cycles de production de nutriments, d’eau, d’oxygène et de dioxygène. Enfermée depuis 53 ans, cette plante a su recréer son écosystème autonome.