Il est à la frontière entre réalité et fiction. Il est surtout l’une des figures les plus importantes de la photographie contemporaine. Philip Lorca diCorcia est né en 1951, il n’aura donc foulé cette terre que pendant 16 années communes avec Edward Hopper. Peut-être ce dû à la récente exposition au Grand Palais, et peut-être, comme beaucoup de monde, voit-on désormais du Edward Hopper partout, mais les photos de Philip Lorca diCorcia offrent ce même tournis de sembler montrer du fantastique dans une scène on-ne-peut-plus banale.
Comme le peintre, le photographe américain aime basculer d’une lumière vive, centrée, ciblée pour créer une mise en scène, à une lumière diffuse et évanescente pour nous plonger dans un onirisme pudique.
Et pour le photographe, comme pour le peintre, le spectateur reste sur ce questionnement : le merveilleux est-il dans le réel ou dans les yeux de l’artiste ?