- que, fin 2014, de nouvelles règles européennes concernant l’étiquetage de produits alimentaires entreront en vigueur, liste des ingrédients, mais aussi présence de certains ingrédients particuliers, caféine, OGM, allergènes, colorants, entre autres, et puis étiquetage nutritionnel, logos, labels, appellation, allégations, dates de consommation, et cætera, au minimum. Ceux qui voudront lire les étiquettes pour savoir ce qu’ils mangent devront y passer leurs samedis, ça sera leur sortie pour la journée, ou poser des RTT pour faire les courses, sauf si bien sûr ils ont la chance d’être au chômage et le temps de passer des heures dans les rayons à essayer de découvrir ce qu’ils trouveront dans leur assiette le soir même, bien entendu s’il leur reste assez de force pour manger, et assez d’euros pour acheter. Peut-être que d’ici là on aura interdit à Coca-Cola de garder sa recette secrète, peut-être que l’arsenal réglementaire empêchera de prendre des vessies pour des lanternes ou des chevaux pour des bœufs ainsi que les consommateurs, en coupant le mot en deux, à moitié pour des cons, et à moitié pour des mateurs, d’étiquettes, donc. On saura assez tôt à quelle sauce on sera mangé, mais il n’y a aucun doute qu’elle piquera un peu. Ça pique toujours un peu, au début. Et puis, on s’habitue.
- que la SNCF a dévoilé ses trains Ouigo pour conquérir de nouveaux clients avec son TGV low cost. En cette époque de crise, on pense ne pouvoir attirer les chalands qu’avec des soldes permanents ou le plus bas prix des prix bas. La compagnie ferroviaire a déjà annoncé un million de places chaque année à moins de 25 euros pour cette formule. A l’instar des compagnies aériennes qui décollent de petites villes de province, la SNCF ne desservira pas les gares intra-muros avec cette offre. Autant dire que le prix du transport pour aller au centre ville ou se rendre à la gare de départ devrait compenser le gain initial, non ? Quoique, les trains ne disposeront pas de voiture-bar, donc, on évitera le sandwich cher et très moyennement goûteux. Une majoration de temps pour se rendre à la gare, mais un régime forcé à bord du wagon. Il faudra faire les calculs, en euros et en calories. On saura assez tôt à quelle sauce on sera mangé, mais il n’y a aucun doute qu’elle piquera un peu. Ça pique toujours un peu, au début. Et puis, on s’habitue.
- qu’une firme américaine de sécurité sur internet, qui a identifié la source de cyberattaques, affirme que l'armée chinoise contrôle quelques-uns des hackers parmi les plus virulents du monde. Hum, c’est l’histoire de l’espion qui espionne l’espion qui espionne l’espion qui espionne l’espion qui espionne l’espion et qui soutient que c’est lui qui a commencé ? Alors que l’autre répond, ce n’est pas moi c’est toi. Et le premier dit que ce ne peut pas être lui car il n’existe pas. Et le second rétorque que lui non plus. C’est donc l’histoire de l’histoire dont on ne connaîtra jamais le fin mot, ni nous ni le quidam lambda qui découvrira sur son ordinateur un jour la présence d’un virus signalé par un logiciel qu’il n’aura pas choisi d’installer à l’achat de sa machine, la paire faisant ramer sa machine dont les ressources seront peut-être utilisées par un hacker chinois dans un immeuble de Shanghai faisant coucou par skype à son ami américain d’une firme parmi les firmes. On ne saura jamais à quelle sauce on sera mangé, mais il n’y a aucun doute qu’elle piquera un peu. Ça pique toujours un peu, au début. Et puis, on s’habitue.