« Si vous m’aviez demandé de renoncer aux pesticides il y a quelques années, je me serais contenté de sourire et j’aurais continué à en asperger mes arbres, explique Dang Jiuru de la province du Shaanxi en Chine. Je croyais que je ne pouvais pas me permettre d’arrêter et que je n’avais pas d’autre moyen de préserver mon revenu, alors qu’en réalité, c’était tout le contraire. »
Capables de détruire des colonies entières d’acariens, les pesticides au DDT constituaient pour les fermiers une solution rapide, efficace et bon marché. Ce que Dang ne savait pas, c’est que ces produits censés protéger les moyens de subsistance
familiaux l’empêchaient en réalité de vendre ses pommes plus de 2 yuan le kilo (0,30 dollars). Avec la mise sur pied de cours donnés
par des experts nationaux et internationaux, Dang fait partie
des 100 000 agriculteurs qui reçoivent une formation pour adapter leurs techniques agricoles aux conventions internationales et aux normes commerciales. Ce projet a été lancé par le PNUD et le ministère de la Protection de l’environnement chinois. Le projet aide les agriculteurs à ne plus dépendre de ce qu’on appelle les « polluants organiques persistants », dont fait partie le DDT et qui entraînent de sérieuses complications médicales en cas de contact avec la peau.