François et Sophie. Ils s'aiment. Lui, célèbre pianiste, elle, artiste peintre en devenir. Schumann en filigrane. L'émotion à fleur de peau, de notes et de couleurs. Ils s'aiment follement. Et puis, un drame. Une perte. Perte de la vie, perte de la raison, perte de sens... Rupture. François s'en va jouer autour du monde. Sophie s'isole dans son monde. Des années passent. L'amour pas. Il suffit d'un mail et tout bascule. François se libère de sa carrière glorieuse mais terne et s'en va retrouver Sophie, toujours cloîtrée dans ses quatre murs. Il veut être là pour la libérer d'elle-même. Il est là. Il reste. L'amour n'est pas perdu alors l'espoir non plus.
François et Sophie s’aiment et c’est tout. Face à cet amour d’aliénés, je m'interroge. Quel homme serait assez fou d'amour pour tout lâcher, dans l'espoir insensé de retrouver sa belle, devenue folle tout court ? Quel être humain aurait le cœur assez grand pour battre d'amour pour deux, en attendant que celui de son aimé/e palpite et s’anime à nouveau, au rythme de la vie ? Au fond, lequel de l’amoureux fou ou de la folle amoureuse est le plus dément ?
Je m’interroge oui…Mais après tout, qu’importe ! Parce que, ce qui compte, peut-être, c’est de s’aimer le cœur en avant et la raison derrière. Parce ce que, ce qui compte, c’est de s’aimer et c’est tout.