Alors que les résultats de son groupe viennent d’être annoncés, le président-directeur général d’EDF Henri Proglio a choisi de s’exprimer dans plusieurs médias. L’exercice 2012 d’EDF étant une réussite (3,3 milliards d’euros de bénéficie net), c’est dans la sérénité qu’Henri Proglio a évoqué différents dossiers importants.
Le PDG d’EDF a d’abord souligné que malgré le contexte économique morose, EDF continue d’embaucher massivement pour combler les départs à la retraite et mener ses différents chantiers.
Le groupe a recruté 6.239 personnes en 2012 et envisage 6.000 embauches en 2013. « Nous maintenons notre ambition d’être un des grands recruteurs français ».
Malgré le plan d’économie annoncé (baisse de 5% des achats du groupe), EDF restera le plus important investisseur du territoire français : « les deux plus gros chantiers de France sont ceux d’EDF : l’EPR de Flamanville et le terminal méthanier de Dunkerque ».
Selon Henri Proglio, si EDF traverse aussi bien la crise, c’est en grande partie grâce au modèle économique de l’entreprise :
« Dans une année 2012 marquée par la crise, au cours de laquelle la plupart de nos concurrents ont subi de fortes turbulences, EDF a pour sa part réalisé de bonnes performances. Le modèle d’EDF, celui d’une entreprise intégrée de la production au consommateur final, continue de faire ses preuves ».
Si tous les voyants sont au vert sur le plan financier, Henri Proglio n’a pas pour autant éludé les sujets polémiques.
Concernant l’EPR de Flamanville, Henri Proglio a décidé d’assumer son surcoût : « une tête de série, sur une technologie totalement innovante, comporte nécessairement des surprises et nécessite des corrections » a déclaré le PDG d’EDF qui estime que tout nouvel EPR coûtera à termes entre 6 et 8 milliards d’euros.
Henri Proglio s’est montré confiant au sujet du retrait de Centrica, qui devait être le partenaire d’EDF dans la construction de 4 à 5 réacteurs EPR au Royaume-Uni. Il déclare avoir « déjà plusieurs sollicitations pour participer à ce programme » qui sera « le plus grand investissement industriel jamais réalisé en Grande-Bretagne depuis la seconde guerre mondiale ».