Slevin, le nom sonne peut-être familièrement à vos oreilles. Vous avez du croiser une affiche il y a quelques mois de cela, mais impossible de savoir de quoi il s’agit, de se souvenir de qui était à l’affiche. Et pour cause, Slevin est passé presque inaperçu lors de sa sortie en juin 2006, et ce malgré un casting des plus alléchant. Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à remercier Light pour cette découverte cinématographique fort sympathique.
Casting prometteur disais-je… Et pour cause ; Josh Hartnett, Bruce Willis, Lucy Liu, Ben Kingsley ou encore Morgan Freeman se croisent à l’écran. La composition est de qualité, comme le sont le sens du cadrage et les jeux visuels du réalisateur.
Du côté du récit, Slevin nous entraîne dans les pas de Slevin justement, un jeune homme d’une vingtaine d’années, fraîchement débarqué à New York et qui va de malchance en malchance. Largué par sa petite amie, il a aussi perdu son appartement ainsi que son travail et ne manque pas de se faire agresser et voler dès son arrivée à l’aéroport. Et quand il arrive à l’appartement de l’ami qui est censé l’acceuillir, il n’y a bien évidemment personne hormis Lindsey, la voisine quelque peu envahissante.
Jusque là, cela pouvait encore aller pour Slevin. Mais deux gangs rivaux (celui du Boss et celui du Rabbin) lui tombent dessus d’affilé, et à cause d’un quiproquo le prennent pour son ami et lui réclament chacun des dizaines de milliers de dollars de dettes impayées. N’étant pas en mesure de régler les dettes, il se retrouve partie prenante de la guerre des gangs que se livrent les deux hommes.
Le film est de très bonne facture, bien organisé et filmé avec efficacité ; les acteurs ont des rôles à la hauteur de leur stature (Bruce Willis en tueur méthodique, un régal assuré). Seul point noir, quand le film se termine, on se dit qu’on s’est joliment fait avoir avec un récit finalement assez convenu. Heureusement, l’ironie plus ou moins mordante ou absurde qui parsème chaque minute du film ne nous l’aura pas fait remarquer une seule seconde et permet de créer une ambiance propre à un bon film.
A voir si vous en avez l’occasion, vous ne regretterez pas le visionnage !