La Ligue des droits de l’homme de Béjaïa a organisé, avant-hier samedi, une journée de « formation aux droits de l’homme » au profit des journalistes de la wilaya. Financée par la délégation de la commission européenne en Algérie et mise en œuvre en partenariat avec la fondation Frederick Ebert, cette formation s’inscrit dans le cadre du programme « EIDHR/ Citoyenneté et renforcement des relais de la société à la pratique démocratique ». Elle est destinée aux journalistes des wilayas de Béjaïa et de Tizi-Ouzou. La ligue a fait appel à des journalistes au long parcours professionnel, à l’instar de Ghania Moufouk, pour partager leur expérience avec leurs collègues de Béjaïa, nombreux à prendre part à cette journée de formation. A l’ordre du jour, il y avait « la formation des journalistes aux droits de l’homme », mais pas seulement. La première partie de la séance a été consacrée pour rappeler les différents genres journalistiques, et en définir les caractéristiques, tout en prêtant une attention particulière au « reportage », un genre nécessitant un travail d’investigation et un grand esprit de synthèse et d’analyse.
Il a été question de donner un ensemble de techniques de collecte d’informations et d’approches, en fonction des sujets traités. Selon Ghania Moufouk, la journaliste qui a assuré la séance de formation, « le journalisme d’investigation a connu un net recul dans notre pays, vu les nombreuses contraintes qui ont réduit le journaliste à faire dans le bidonnage », a-t-elle constaté. Pour la journaliste, « la profession de journalisme, dans la presse écrite en premier lieu, est très désorganisée dans notre pays ». Les journalistes ayant pris part à cette journée de formation ont, d’ailleurs, saisi cette occasion pour exposer les problèmes auxquelles ils se heurtent, quotidiennement dans l’exercice de leur métier. Le point le plus mis en exergue est la protection du journaliste, tant vis-à-vis de la loi que vis-à-vis du citoyen. Les journalistes ont eu à profiter de quelques conseils pratiques qui peuvent leur éviter de tomber dans leur plus grand cauchemar qu’est la diffamation, ou encore l’équivoque. A noter que d’autres séances similaires, qui porteront sur d’autres thèmes, sont prévues dans les prochains jours.
In Dépeche de Kabylie