Fukushima : un robot pour pulvériser et aspirer la radioactivité

Module robotique de cartographie, hélicoptère télécommandé de repérage, robot à pattes articulés… Les Japonais ne tarissent pas d’idées lorsqu’il s’agit d’inventions contribuant au nettoyage de la centrale accidentée de Fukushima. Comme le confirme le robot télécommandé qui projette de la glace sèche pour « aspirer » les substances radioactives, dernière innovation nippone en la matière.

Cet engin imposant, développé par Toshiba, est monté sur chenille et pulvérise du dioxyde de carbone congelé sur le plancher et les murs contaminés. En s’évaporant, cette glace sèche emporte avec elle les matières radioactives. Le robot n’a plus qu’à aspirer les résidus restants.

Cet androïde est équipé de deux gros blocs cubiques, de quatre caméras et d’un système de contrôle à distance. Selon ses concepteurs, s’il pourra nettoyer un espace de plus de 2m² par heure, le prototype actuel ne peut contenir de dioxyde de carbone congelé que pour une opération d’une demi-heure.

Initialement développée pour gratter la peinture sur les avions, Tadasu Yotsuyanagi précise la méthode déployée ici : « Les particules radioactives fixées sur les surfaces visées sont détachées par l’impact des éléments de glace sèche ainsi que par l’énergie de l’évaporation. Comme la glace sèche se transforme immédiatement en gaz, elle ne devient pas elle-même un déchet contaminé« .

Le robot sera testé ce mois-ci dans une centrale autre que celle de Fukushima, avant d’être utilisé dès cet été sur le site du séisme et du tsunami du 11 mars 2011 survenu dans le nord-est du Japon. Les niveaux de radioactivité élevés, dans les espaces proches des réacteurs, empêchent toute intervention directe de l’homme obligeant les chercheurs à développer ce genre de technologie robotique.