Il paraîtrait...

mardi 19 février 2013

- que des scientifiques américains ont réussi à réduire le taux d'alcool dans le sang de souris en utilisant les nanotechnologies, des nanocapsules contenant des enzymes agissant dans le métabolisme de l'alcool. Est-ce une bonne nouvelle ? En allant au bout de l’idée, en la perfectionnant, ça solutionnerait le problème de l’alcool au volant, la gueule de bois ne serait plus qu’une expression du passé, boire jusqu’à plus soif serait possible bien qu’économiquement videur de poches. Mais serait-ce une bonne nouvelle ? Certes, il va falloir faire boire quelques souris encore quelques années, leur administrer quelques nanocapsules pendant quelques longs essais, procéder à quelques tests à l’échelle humaine pendant quelques lustres, et trouver quelques industries pour produire quelques comprimés, ce qui laissera quelques temps pour réfléchir à l’opportunité du développement du projet. Ce n’est pas l’idée qui est belle, mais ce qu’on en fait, ou la façon dont on la perçoit.

- que selon l'ancienne médecine traditionnelle chinoise, le gingembre est considéré comme une épice qui tonifie le yang. Evidemment, quand on ne sait pas bien, et qu’on connaît plus la célébrité de l’aliment pour autre chose, on peut situer rapidement son effet en milieu de corps. Le yang corrige généralement un excès de yin. Mal compris, toujours selon la notoriété du produit, le yin serait ici synonyme d’impuissance. En fait, le gingembre est utilisé entre autres pour combattre les maladies de refroidissement mais aussi les douleurs abdominales, la nausée et les vomissements. En Occident, le gingembre n'était jusqu'ici valorisé que pour sa réputation de présumée plante aphrodisiaque. Mais s’il garde cet effet au moins psychologique, apprenons ses autres qualités. Une décoction pour bien commencer la journée, une infusion pour se réchauffer. Et si la tête convaincue permet de faire fonctionner d’autres parties du corps, tant mieux ! Ce n’est pas la chose qui est belle, mais ce qu’on en fait, ou la façon dont on la perçoit.

- que le Washington Post, le grand quotidien américain, expérimente un détecteur de mensonges. Mettons le bémol immédiatement, le commun des mortels pourra continuer de mentir allègrement, pour le moment en tout cas. Un ordinateur surveille, en direct, les discours des élus et des candidats, et vérifie les faits, de façon quasi instantanée, dans des bases de données multiples, journaux, blogs, réseaux sociaux. Elle va surchauffer, la machine, à n’en pas douter ! Sur l'écran, apparait un message : vrai ou faux et, si tout marche bien, un lien vers un article complet. Ce n’est qu’au stade du prototype, donc, les erreurs sont nombreuses, les confusions courantes, mais l’idée est séduisante. Pour les politiques, donc. A la maison, s’expliquer avec son conjoint ou parler au restaurant avec des amis avec un ordinateur qui vérifiera les positions GPS passées de son téléphone, la véracité de certaines vieilles histoires, l’authenticité de certaines affirmations, ça risque de compliquer les conversations ! Ce n’est pas le concept qui est beau, mais ce qu’on en fait, ou la façon dont on le perçoit.