Lafayette, de son vrai nom Frédéric Beucher, est un musicien français. Il a démarré sa carrière en duo avec Séverin dans un groupe de pop anglaise sous le nom de One-Two. En 2009, leurs chemins se séparent et les mènent dans des carrières solo. Frédéric prend alors le nom de Lafayette et propose une pop en français légère, mélancolique et résolument moderne : c’est un peu Antoine Doinel aux pays de Jacno. Il suffit d’écouter ses trois premiers titres, Les Dessous Féminins, Eros Automatique (avec Alka Balbir) et son dernier single, Mauvaise mine (avec Liza Manili) pour s’en convaincre. Lafayette fera le DJ Chez Moune ce jeudi 21 février, mais pour le voir en live, il faudra courir à La Loge le lundi 25 février à 20h. En attendant, Frédéric répond au questionnaire de la déprime. Merci à lui.
Le ou les morceau(x) où vous aimez noyer votre chagrin ?
J’aurais tendance à dire que Leonard Cohen est un excellent compagnon de route pour noyer son chagrin notamment avec la chanson « Famous Blue Raincoat », Nick Drake, quel que soit la chanson choisie, n’est pas mal non plus pour les soirées festives.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Malheureusement , je ne pleure jamais. La dernière fois doit remonter au visionnage du film « L’arrangement » d’Elia Kazan. Bien sur, si je pleure très bientôt je vous tiens informé.
Selon vous, la déprime est-elle source de création ?
La déprime est source de création je crois, disons la mélancolie parce que la vraie déprime elle est source de pas grand chose, quand on est trop déprimé on ne peut plus rien faire. La mélancolie permet de faire de jolies balades aux musiciens.
Votre artiste dépressif(ve) préferé(e)?
Mon artiste déprimé préféré serait Woody Allen car il retourne sa déprime en quelque chose de créatif et ludique, il arrive à en rire. Je préfère les artistes déprimés polis, il faut croire, aux artistes déprimés malpolis qui ne font que se plaindre sans humour
Un film qui vous file le bourdon à chaque fois ?
« Scènes de la vie conjugale » de Bergman ne met pas en joie spécialement, ceci dit je ne l’ai vu que deux fois pour répondre à votre question, mais à chaque fois bourdon. Un 100% bourdon pour deux visionnages, une moyenne honorable il me semble.
Quel livre, film, disque ou artiste, utilisez-vous comme balise de détresse, pour vous sauver ?
Pour me sauver, j’utiliserais soit « Tendre est la Nuit » de Fitzgerald soit ses nouvelles car elles contiennent tout ce qui me touche : l’amour de la beauté des filles, un peu d’humour et un peu de déprime. Que demander de plus?
La page facebook de Lafayette : https://www.facebook.com/icilafayette