Écouté : avec attention Stéphanie Benson, qui présentait une histoire du polar au public de l’Université du temps-libre. Entendre par là, le 3eme, voire (même[1]) le 4eme âge ; Pelures de vison et redingues anglaises, sinon galurins haut de forme ! La partie n’était pas gagnée d’avance. Mais Stéphanie, avec son naturel et sa gentillesse sut mettre tout le monde dans sa poche, aidée en cela par sa grande culture et sa passion. Et puis appeler à l’aide Edgar Allan Poe, Charles Dickens, Agatha Christie garantissait la caution culturelle indispensable. Peut-être même que les écrivains plus « frenchy », Maurice Leblanc, Gaston Leroux, Emile Gaboriau, Paul Féval, durent rappeler quelques vieux souvenirs de jeunesse[2] à cette assistance au final emballée… Après cette conférence, on alla prendre un café, histoire de tirer un bilan et finalement se convaincre que la partie avait été gagnée.
Déduit : que les droits des œuvres de Pierre Benoit sont tombés dans le domaine public, puisque, après les rééditions du Livre de poche dont je parlais la semaine dernière, le m’aperçois qu’Albin Michel fait de même, avec un peu plus d’originalité, en les publiant avec de très belles couvertures dûes à l’un des maîtres de la ligne claire, Floc’h.
Albin Michel a misé d’ailleurs l’année dernière sur Pierre Benoit à l'occasion du 50ème anniversaire de la disparition de l'écrivain français. En premier lieu, avec la création d’un nouveau prix littéraire, le prix Pierre Benoit du Roman Romanesque. Mais aussi en publiant une biographie par l’un des spécialistes du genre, Gérard de Cortanze : "Pierre Benoit, le romancier paradoxal" (prix 2012 de la biographie d'Hossegor, et de la biographie de la Forêt des livres). Cela me rappelle que j'avais pris plaisir à visiter sa demeure (transformée en musée) à Dax...Souri : sur les images des amours improbables – une façon de fêter le mariage pour tous ? - que proposaient les doodles que Google présenta sur son site le jour de la Saint-Valentin.
Emporté : par l’intérêt que suscitait la chose, alors que j’étais venu pour « couvrir » simplement l’évènement, je suis devenu acteur, comme tous les autres participants, jeunes et vieux, enthousiastes ou goguenards, d’une « murder party » concoctée par la Médiathèque. Un scénario magnifiquement ficelé, une mise en scène roublarde au possible, et une cohérence dans l’adaptation du propos aux lieux de la ville (le musée, le théâtre, la maison du sénéchal) . Le thème, une enquête qui nous emmenait à la découverte de personnages ayant marqué la vie culturelle de la ville d’Agen. Un grand moment de plaisir et de découvertes partagés par tous. Je vote dès à présent pour une reconduction de l’évènement, l’année prochaine.
Apprécié : avec le temps, la cohérence de l’identité visuelle des spectacles de La compagnie Ecla Théâtre. Je ne sais toutefois pas, si le spectacle est à la hauteur des visuels.
Rencontré : lors des journées du 8e salon de Polar’Encontre, des auteurs réellement chaleureux, sachant « oublier » leur statut pour partager d’égal à égal les instants hors-salon en toute simplicité et camaraderie. Cette 8e édition aura été un vrai succès public mais surtout et en ce qui me concerne, trois journées, non pas d’amitié car je ne les connais pas plus que cela, mais de plaisirs simples partagés entre copains, ce que l’on appelle la convivialité, et qui sans doute définit le mieux ce que nous tentons de réaliser chaque année. Y réussissons-nous ?
- Prix Calibre 47 (roman) : Ingrid Astier pour Angle mort (Série Noire Gallimard) et pour les yeux les plus pétillants du salon.
- Prix Polar'Encontre (BD) : Sylvain Ricard et Nicoby pour 20 ans ferme (Futuropolis)
- Prix Plumes noires (Concours de nouvelles des lycéens du lycée De-Baudre) : Eloïse Varin (1° prix), Loïc Houradou et Alice Basso (Second prix ex-aequo)
[1] Car assurément, il n’y a aucun doute sur la signification du terme « voire », à savoir « et même » dans le sens « et plus encore »… On parlerait de 5e âge (cela viendra bien un jour) que j’écrirai « le 3e, voire le 4e et même le 5e âge ». Ce petit baratin explicatif n’est pas ici dans le seul but de « me la péter « comme ne dirait en aucun cas un agrégé de français, mais il me donne l’occasion de signaler un blog qui a remplacé au Panthéon de mes souvenirs, une émission radiophonique que j’adorais dans ma jeunesse : « ce que parler veut dire » (rien à voir avec le bouquin de Pierre Bourdieu).
[2] Que d’aucun ne saurait ne reconnaître en public