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L'austérité n'est pas une fatalité, la preuve par Correa !

Publié le 18 février 2013 par Despasperdus

A l'heure où le Hollandiste-sarkoziste président de la Cour des comptes a médiatiquement demandé le renforcement de l'austérité, la réélection de Rafael Correa rappelle qu'une autre politique est possible comme le revendiquent le Front de gauche et la gauche européenne.

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La taxation des allocations familiales et des pensions de retraite s'inscrit dans la même logique régressive et injuste que la taxation des indemnités perçus par les victimes d'un accident du travail.

Dans l'opposition, le PS et EELV étaient contre ces mesures réactionnaires... D'ailleurs, il serait amusant de répertorier toutes les décisons prises par la droite en 2002 et 2012 qui sont restées en vigueur malgré l'opposition à l'époque de la nouvelle majorité (jours de carence, franchises médicales, fiscalisation des indemnités journalières, etc). Et toutes celles du même jus néolibéral depuis l'élection de Hollande.

Ce qui différencie l'autre gauche de la social-démocratie, c'est que l'une mène une politique de progrès social et d'écosocialisme, tandis que l'autre se soumet à l'idéologie néolibérale au point que l'économie de marché constitue son horizon indépassable.

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La réélection de Rafael Correa est une leçon pour toute la gauche européenne. Il serait bon que les Hollande, Ayrault, Montebourg et Duflot s'y intéressent puisque les politiques austéritaires ne font qu'aggraver les déficits publics et les injustices sociales. Pour la petite histoire, Correa vient de l'autre gauche, ce qui signifie qu'il a du battre démocratiquement la droite et la social-démocratie.

La politique de Correa est à bien des égards révolutionnaire pour l'UMP et le PS, en passant par la troïka, car elle privilégie l'intérêt général, en d'autres termes le peuple au lieu d'enrichir la caste oligarchique. De plus, elle a passé avec succès l'épreuve du temps et du réel.

Correa et les forces politiques qui le soutiennent ont pris des décisions impensables pour les néolibéraux :

  • refuser les diktats de la finance internationale.
  • décider unilatéralement le moratoire de la dette publique.
  • constituer une commission internationale et citoyenne pour auditer la dette du pays.
  • acter les conclusions de l'audit en réduisant la dette de sa part illégitime;
  • imposer ses propres conditions de remboursement de la dette à la finance internationale.

Avant que Correa n'arrive au pouvoir, plus de 30 % du budget et 70 % des richesses produites allaient au remboursement de la dette.

La logique politique a été inversée : le social et l'écologie d'abord !

Comparé à la France, l'Equateur est un nain économique.

Et pourtant, Correa l'a fait !

Cette comparaison invalide tous les discours qui répètent en boucle depuis plus de 30 ans que la France n'est pas assez puissante et qu'elle a besoin d'être dans l'UE pour défendre ses intérêts et exister.

Tandis que les pays européens sont plongés dans la longue nuit du néolibéralisme, soi-disant pour assainir les finances publiques, réduire la dette et améliorer la compétitivité économique, en intensifiant le dumping social, en liquidant les services publics, en privatisant tous les secteurs d'activité, l'Equateur de Correa prouve combien l'austérité et la régression sociale ne sont pas une fatalité !

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Pour la bonne bouche en guise de conclusion, voici ces extraits du message de soutien du président Correa à Jean-Luc Mélenchon qui devraient faire réfléchir ceux qui tentent de discréditer le Front de gauche en le qualifiant d’extrême gauche et en l'assimilant au Front National :

« Les injustices et les inégalités générées par un système basé sur le pouvoir de quelques uns et l'exploitation de la majorité, ont poussé, en Amérique latine, les citoyennes et les citoyens à s'unir pour redéfinir notre destin. La vérité, l'honnêteté, la force, la créativité et la simplicité des grandes idées résident en nos compatriotes et avec eux nous construisons ce futur que nous appelons tous de nos voeux. (...) ce système qui mettait le capital au-dessus de l'humain et les intérêts corporatistes au-dessus des droits citoyens s'est définitivement éteint. En Équateur, cela s'est traduit par le mot d'ordre du peuple : « Qu'ils s'en aillent tous! ». Et c'est ainsi que nous avons débuté une révolution citoyenne destinée à changer les structures du pouvoir et à instaurer le bien vivre pour toutes et tous. Nos pas ne sont pas guidés par les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, mais par une nouvelle Constitution, adoptée directement par le peuple, et dont les droits de l'homme constituent la colonne vertébrale. »

Et de conclure :

« Reçois, cher Jean-Luc, au nom du gouvernement de la Révolution citoyenne, de tous les révolutionnaires de l'Équateur, et de moi même, le soutien à ton projet de société au service de ton pays. Ici comme en France a sonné l'heure de la Révolution citoyenne et de la marche vers un avenir fait de vie et de paix, fruits de la justice. »

Alors camarade socialiste, combien de temps soutiendras-tu l'austérité et le social-libéralisme ?


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