Resident Evil – Extinction est le troisième opus du massacre cinématographique tiré de la célèbre série de jeux vidéo kifonpeur. Après un premier épisode honnête (j'avoue je l'ai « bien aimé » mais sans plus, j'en ai honte T_T), et un second absolument désastreux voici venu la conclusion de ce triptyque pourri qui, je l'espère, porte bien son nom et annonce l'extinction pure et simple de cette licence au cinéma.
Extinction n'est pas l'histoire de valeureux pompier qui éteignent des feu mais d'une bande de gensses qui ont survécu à une infection zombifiante. Comme ils n'ont pas vraiment envie de brailler « braaaiiins » à longueur de journées ils décident de se barrer en Alaska pour échapper au virus et surtout pour manger des glaces. Dans leur périple ils sont aidés par Alice qui, en plus d'offrir des abonnements internet, possède un certain nombre de pouvoir psychique top mortels konsaypadouysortent. Et parce que juste des zombies ça serait pas drôle, Umbrella Corporation, la vilaine entreprise créatrice du virus, pourchasse Alice pour récupérer l'antivirus qui est dedans son corps.
La bande annonce est en anglais, ça la rend plus supportable et pas moins compréhensible oO
Ce film a une spécificité très particulière : son pitch est plus compliqué que son scénario. Histoire de vous spoiler toute l'histoire voici un schéma le résumant :
J'ai déjà vu des adaptations cinématographiques de jeux vidéo qui prennent beaucoup (trop) de liberté avec leur sujet de base mais RE – Extinction repousse le massacre de licence encore plus loin, dans des tréfonds jamais vus jusqu'à présent. Le film n'a pour ainsi dire rien à voir avec les jeux Resident Evil si ce n'est quelques noms et références bien connus de la série, pour le reste le réalisateur nous a fait un joyeux mélange qui laisse des grumeaux de sous-"Mad Max" saupoudré d'une pincée de "Land of the dead" (zombies) de "Les oiseaux" (pour les oiseaux oO) et d' "Alien 4" (pour les clones). Que l'on soit obligé de complètement brodé quand on adapte un FPS dont l'histoire tient sur la tranche d'une feuille de PQ je peux comprendre mais Resident Evil bénéficie d'une intrigue et d'une ambiance suffisamment bien ficelées pour n'avoir qu'a appliquer « à la lettre » le scénario des jeux sans avoir à partir dans des délires à la con. Enfin je suppose que le but de cette trilogie est d'énerver les fans, pari réussi dans ce cas !
Bon, je ne vais pas m'éterniser sur le scénario qui est de toute façon lamentable au possible, je vais plutôt vous parler des acteurs ! Enfin des acteurs, c'est un bien grand mot, je dirais qu'il s'agissait de passants embauchés de force sur le tournage tellement ils sont tous atrocement mauvais. Pendant tout le film on a l'impression de voir un concours du plus mauvais jeu d'acteur, du coup faire une revue de détail de chaque personnage est quasi infaisable, je vais me contenter de vous décrire les principaux, comme une grosse faignasse :
Il y a tout d'abord Milla Jovovich qui joue aussi mal que son nom est à coucher dehors et qui incarne Alice, la survivante génétiquement modifiée par Umbrella Corporation. Déjà très mauvaise dans les deux premiers films elle explore, dans ce troisième opus, de nouveaux horizons de non jeu. Bien qu'elle n'atteigne pas le niveau d'un Steven Seagal mono émotion, elle parvient à obtenir le score très honorable de DEUX émotions pour un film entier : Le vide et la colère (ce qui signifie pour elle froncer les sourcils), c'est beau à voir :
En fait je suis mauvaise langue, elle a une troisième émotion :
En plus de jouer comme un poulpe sous tranquillisant son rôle de « super guerrière trop invincible » n'arrange rien vu qu'elle passe tout son temps à se la péter « Je suis la plus forte tavuuu ! », la rendant détestable au possible. D'ailleurs Milla semble elle même être consciente de la vacuité de son rôle/interprétation vu qu'elle tente de compenser tout ça en étant habillé comme une prostipute post-apocalyptique avec des bas plus sexy que pratiques !
Tout de suite derrière Alice en terme de nullité vient Oded Fehr qui, ironie du sort, joue son amoureux transi ! Le plus troublant avec Oded, hormis le fait qu'il a un prénom très étrange, c'est qu'on a l'impression qu'il y met du sien, qu'il fait des efforts pour jouer « presque bien », malheureusement, le pauvre est affublé d'un visage aussi expressif qu'un chacal mort et ses tentatives pleines de bonne volonté échouent pitoyablement le rendant, au final, presque sympathique un peu comme un petit ornithorynque blessé.
Iain Glen, qui incarne le vilain Docteur pourchassant Alice probablement pour résilier son abonnement, est un monument de mauvais jeu tellement il est peu crédible en super méchant prêt à tout avec sa tête de gendre idéal. Heureusement, le scénario est là pour montrer à quel point il est vil en exploitant son air amorphe notamment dans cette scène :
Oh mon dieu il laisse mourir ses collèges et les regarde agoniser sans aucune réaction sur son visage !! Quel salaaaaaud !! En tout cas voilà une scène intelligente qui parvient à exploiter efficacement le non-jeu d'un acteur, bravo M. le scénariste.
Pour finir les acteurs voici mon gros coup de coeur : L'IA d'Umbrella Corporation !! Cette IA est incarnée par une petite gamine projetée en hologramme. Pourquoi je l'adore ? Parce qu'en plus de jouer aussi mal que le reste du casting elle bénéficie d'interventions sans intérêt et de phrases « chocs » qui ne veulent rien dire à base de « Je reroute le signal gamma ! » et autres « J'ai uploadé le réseau 36B dans ton cul ». Petit exemple :
3 phrases seulement et 12 mots alakon qui servent à rien, c'est impressionnant. Dommage qu'elle ait si peu d'interventions dans le genre :'(
Comme toujours avec le magnifique combo gagnant « Acteurs moisis et scénario pourri » vient s'ajouter la petite touche « d'incohérences ridicules » et autres « trucs bizarres mais drôles ». Comme Extinction en est blindé ras les amygdales voici une petite sélection du plusse meilleur avec même des extraits vidéos pour apprécier le désastre avec ses noeils :
- Lorsque le convoi est attaqué par un essaim de piafs zombies les survivants décident de se barrer (logique), malheureusement, une des voiture est ensablée et ne peut pas suivre le convoi (comme par hasard), les deux occupants décident donc de sortir et de courir rejoindre un autre véhicule et là, ils ont une réaction d'une grande intelligence que je vous laisse admirer :
Ils tirent en l'air oO !! Pour attirer l'attention des piafs alors qu'ils doivent passer discrétos il n'y a rien de mieux ! Bravo les champions. A noter que le mec de la scène a été mordu par un zombie, qu'il le sait mais qu'il ne le dira jamais à personne avant de se transformer enfin en zombie histoire de buter tout le convoi, c'est un sacré malin ! - Surement la plus belle incohérence de tout le film : Le container infini à zombies, je crois que l'extrait se passe de commentaires :
Et encore, il en sort d'autres après, c'est pas fini ^^ Cette scène vous donne aussi un aperçu du non-jeu de Milla Jovovich, elle fait vraiment bien la colère (ou la détermination, difficile à dire) - Alors qu'elle est attaquée par 3 zombies Milla Jovovich fait un saut alakon totalement inutile pour attaquer de dos les vilains mécréants. Sauf que cette gourdasse attend qu'ils se retournent oO Ouais, très utile banane !! (Attention scène un piti peu gore) :
Notez aussi l'utilisation des machettes alors qu'elle a au moins 15 flingues chargés à disposition ... Ah oui, aussi, cette scène se passe quelques secondes après la scène du container et il y en a encore qui en sortent oO - Il n'y a pas que le scénaristes et les acteurs qui font n'importe quoi dans ce film. Le réalisateur, qui semble n'avoir vraiment rien a secouer de son film, tente des effets de caméra bien pourris comme le célèbre « ralenti qui sert à rien » :
C'est bôôôô un hélicoptère qui s'envole :')
Quand on voit tout ça on se dit que le ratage de ce film c'est avant tout un travail d'équipe !
En conclusion : Extinction est l'apothéose de la nullité de la trilogie cinématographique Resident Evil ! Tout, des acteurs au scénario en passant par la réalisation est nul à chier et, comble du comble pour un film d'horreur : il fait rire et ennuie tout à la fois. Bref, à ne regarder que pour se marrer grassement entre potes (avoir un coup dans le nez aide beaucoup)
Note :