Le Quantified Self à des fins sanitaires, oui. Mais quand il encourage la pâmoison devant son nombril, la belle affaire!
Dans cette même lignée, une application russe InFlow propose à ses utilisateurs d’explorer leur joie. Non, ce n’est pas une application émanant de quelque culte douteux. La joie est à InFlow ce que le lieu est à Foursquare.
Pour faire simple, l’application est une carte de l’état d’esprit de l’utilisateur.
Concrètement, une fois en ligne, est demandé au mobinaute d’évaluer son humeur, d’indiquer sa localisation, les personnes en sa compagnie, ainsi que son activité à l’instant T.
En l’état, à hauteur d’un check-in, l’application est inutile. Elle devient intéressante à mesure des données engrangées. Son utilisateur se verra ainsi selon l’humeur enregistrée conseiller des endroits proches pour dérider tout chagrin.
InFlow, et là, je suis sceptique, prétend traduire les standards de chacun au bonheur. Un onglet «My predictions» génère des prédictions d’«humeurs» à partir des statistiques. Mieux, selon l’endroit, ou la compagnie, il pourrait anticiper l’état d’esprit.
Quitte à encore passer pour une vieille schnock, je préfère noircir les pages d’un cahier qui restera intime, plutôt que de laisser mes humeurs à la merci d’une application, qui, qui sait, caftera à un ami qu’en sa compagnie, je m’ennuie dans 80% des cas, ou à un autre, que j’exulte. Explore your happiness. Explore your inner self, oui! Ou Candide dirait, prenez bien soin de cultiver votre jardin.
A noter: si vous ne disposez pas de Facebook, InFlow considère que vous n’avez pas d’amis. A l’inscription, si vous ne liez pas l’app à votre compte Facebook, un bouton alternatif «No thanks, I don’t have any friends» est à enclencher. A peine intrusif...