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Graphique parlant : résultats du Droit au Logement Opposable de 2008 à 2011

Par Plumesolidaire

 

Voici le graphique que nous devrions montrer aux personnes qui ne parviennent pas à imaginer que même parvenues au terme de la procédure du Droit au Logement Opposable à Paris, elles ne seront pas au bout de leur peine.

      

Dalo 2008 2011

Source : lavie immo

  • Le 10 décembre 2009

Deux ans après la mise en œuvre de la loi DALO (janvier 2008), la situation était jugée « problématique en Ile-de-France. Paris, où vit 3,65 % de la population française, recueille en effet 20 % du total national des demandes et le chiffre grimpe à 63 % pour l’Ile-de-France. Et le quotidien économique de préciser qu’à la fin de septembre 2009, 7 398 décisions favorables avaient été rendues par la commission de médiation de Paris face à seulement 837 offres émanant de bailleurs.

  • Le 6 décembre 2011

Quatre ans plus tard…

La crise humanitaire du logement en France

27 500 décisions de relogement et d’hébergement prononcées pour des ménages prioritaires par les tribunaux administratifs, n’ont pas été mises en œuvre fin juillet 2011. C’est 5 000 de plus que pour l’ensemble de l’année 2010. Cela concerne 85% des ménages franciliens.

L’Etat hors la loi : 4 ans après son entrée en vigueur la loi DALO reste très mal appliquée. C’est la principale conclusion du Cinquième rapport du Comité de suivi de la loi Dalo * – Droit au Logement Opposable - dont le rapporteur n’hésite pas à parler d’un Etat hors la loi. La situation du logement n’en finit pas de s’aggraver sans que les décisions nécessaires ne soient prises.

C’est dans les départements de l’Ile-de-France que la situation est la plus grave indique le rapport. Pour la première fois le taux de relogement des ménages prioritaires a baissé en 2011.

Un autre signe inquiétant est la multiplication des recours visant à obtenir une place en hébergement dans un grand nombre de départements français.

* Il s’agit du dernier rapport annuel qui a été publié en novembre 2011.

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Dire ou ne pas dire ? 

S'obstiner à  ne pas vouloir quitter la capitale, c'est pour un ou des parents, prendre la responsabilité de voir par exemple, une enfant qui entre à l'école primaire, suivre sa scolarité dans le même logement exigü, inconfortable et ne permettant aucune intimité, jusqu'à son entrée au collège, tandis que dans la même période s'accroît sa fratrie.

Mon objectif n'est évidemment pas de contribuer à la dynamique de néoenbourgeoisement - ou de boboïsation - de Paris -, en incitant les plus pauvres à quitter la plus belle ville du monde; mais à conseiller les personnes qui viennent nous voir pour accomplir leurs démarches, en prenant exclusivement en considération leur propre intérêt à moyen et à long terme.

Et plus encore l'intérêt de leurs enfants, qui s'entassent trop souvent dans des logements suroccupés - et parfois insalubres -, qui ne permettent pas d'effectuer un travail scolaire à domicile, dans des conditions décentes.

Ma position est que l'écrivain public informé de la problématique actuelle du logement à Paris, ne peut se contenter de conserver l'information par devers lui, et qu'il lui revient aussi de suggérer des perspectives : élargissement des recherches, changement de région...

Je considère que sur le plan de l'éthique notre devoir est aussi de faire prendre conscience aux parents qu'ils auront peut-être des comptes à rendre à leurs enfants dans l'avenir.

Si je m'abstenais de cette exigence, c'est à moi que je le reprocherais.

La vie en province est plus calme, les appartements plus grands, et les loyers moins chers à taille égale. La qualité de l'habitat est l'un des facteurs de réussite scolaire.


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