Vous vous souvenez de mes différents appels à soutien pour le projet « Longtemps après » initié par l’Association « fotofilmmécrit » et la documentariste Brigitte Lemaine. Projet proposé sur la plateforme communautaire « ulule » et dont la présentation vient de prendre fin avec un taux de 127% de concrétisation en atteignant la somme récoltée de 10840 € sur une demande initiale de 8500 € de soutien.
Un succès pour un sujet tabou, un interdit, un crime enfoui dans le silence des familles. Il faut du courage aux victimes, il faut un tel projet avec la parole qui circule pour pouvoir entreprendre une reconstruction pour celles-ci !
Mains rien n’est fini à ces 10840 € doivent s’ajouter d’autres financements. Il ya déjà eu le versement d’une subvention d’une grande Fondation, d’autres sont sur le point d’arriver et notamment avec de nombreux centres de formation en France et outre-mer comme La Réunion et Les Comores… Le conseil Général du Val de Marne vient de promettre un engagement en suivant l’exemple de la Ville de Paris…
Dans ma volonté d’aider et de soutenir ce projet grâce auquel j’ai découvert l’ampleur destructrice du phénomène incestueux, j’ai à titre personnel écrit à quelques parlementaires do mon département ( les députés L. Abeille, L. Cathala, R. Rouquet, J.-J. Bridey et le Sénateur L. Carvounas ) pour les sensibiliser mais depuis plus de trois semaines aucune réponse même au titre de la simple courtoisie accusant réception d’un courrier personnalisé ne m’est parvenue ! Je suis tenace et je vais les relancer et j’attends qu’ils se prononcent et peu m’importe que cela soit par un OUI ou par un NON mais que leur obligation républicaine de réponse ne se noie pas dans l’indifférence.
Les soutiens continuent et je vous rafraichis la mémoire en vous proposant de lire ou de relire sa présentation
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Martine, Constance, Aliam et les autres ont été victimes d’inceste et en subissent les
conséquences à travers leurs diverses addictions.
Documentaire avec témoignages directs ou en groupe de paroles.
Aux dernières enquêtes on recense entre 1 et 2 millions de victimes d'inceste en France Un Français sur quatre dit connaitre au moins une personne victime d’inceste dans son entourage.
Et vous ?
Que faisons-nous ?
Il faut lutter contre ce fléau aux ramifications insondables et qui nous concerne tous.
(*) Sources : Sondages IPSOS pour AIVI en 2009 et en 2010 et Rapport de la Mission de Lutte Contre l'Inceste en janvier 2009
LE PROJET
Je souhaite réaliser une série documentaire de 7 portraits de 20 minutesréunis sur un DVD de formation pour aider les professionnels, les victimes, les proches de victimes et les autres à dénouer les fils de l'inceste et à venir au secours des enfants agressés.
Martine, Constance, Aliam, Vanessa, Laetitia, Laurie, Isabelle sont des survivants de l’inceste. Ils ont fait un travail thérapeutique, social, médical et se sentent mieux. Enfin ça dépend des jours et des cas de figures...
Ce que ces personnes vont nous raconter c’est que le traumatisme sexuel plombe pour de longues années. Ils nous feront entrevoir que
ce traumatisme grave, souvent répété et non révélé a des conséquences importantes sur l’enfant lui-même et sur l’adulte qu’il va devenir mais aussi sur le système familial et social et sur la
société dans son entier.
Mais avant tout ils veulent témoigner pour aider les autres victimes à surmonter le traumatisme et éclairer les professionnels qui souhaitent leur apporter des soins et un
accompagnement adapté.
En complément : des entretiens avec la psychologue Evelyne Josse, la psychiatre Muriel Salmona, responsable de l'antenne 92 de l'Institut de Victimologie et la psychogénéalogiste Noëlle Le Dréau, pour apporter un éclairage scientifique sur les conséquences directes de l'inceste (suicide, dépression, addiction, déclassement social, répétition...), mieux comprendre le processus du traumatisme et comment, pour survivre, s'installe le refoulement.
Même si cela peut sembler surprenant, leurs témoignages sont porteurs d'espoir.
LE CONTEXTE
J'ai réalisé en 2008 un pilote de 19 minutes qui a été projeté en introduction du premier congrès de l'Association Internationale des Victimes d'Inceste.
Je souhaite reprendre le dialogue avec certains des intervenants de ce pilote afin d"approfondir ces questions et dédier à chacun d'entre eux un portrait dans lequel ils auront le temps d'exprimer ce qu'ils ont vécu, de dire où ils en sont et de livrer des pistes pour aller mieux et reprendre sa place.
J’ai donc reconsidéré mon projet qui n’est plus un documentaire mais une série de portraits de victimes d’inceste pour décrire précisément les conséquences directes et indirectes de ces agressions.
Et j’ai décidé de faire un appel de fonds pour reprendre le tournage avec les « témoins » du pilote de 2008, qui ont accepté d’être filmés à visage découvert et dont je remercie le grand courage car ils veulent continuer. J’ai aussi repris contact avec les autres victimes qui ont préféré rester cachées à la caméra mais dont la parole compte.
Je n'ai jamais traité les intervenants de mes films comme des "outils" au service de ma démonstration. Les témoins de "Longtemps après" sont des personnes impliquées, capables de donner des pistes et des conseils de soins. Il s’agit de mettre en avant la connaissance qu’ils ont du système « incestueur » et de ses effets destructeurs, mais aussi des chemins de guérison et de mieux être.
Pourquoi faire ce film ? A quoi ça servira concrètement ? Pourquoi est-ce si important ?
A quoi va servir le financement ?
Un financement à construire
Bien que mes précédents films aient été sélectionnés et primés dans de nombreux festivals, diffusés à la télévision, projetés dans les salles ou vendus en DVD, ma situation reste précaire et je n'ai pas de producteur attitré. A chaque projet je dois repartir à zéro et trouver de nouveaux moyens de financement. C'est aussi le prix de l'indépendance...
Nous fonctionnons déjà à l'économie.
Ainsi, nous ne sommes
que trois, Laure est en charge du montage, Sylvie est responsable de l'image et du son.
De même, nous travaillerons avec notre propre matériel (caméra, prise de son, montage...)
Le documentaire se construit dans une visée « thérapeutique » c’est à dire dans le respect de la parole des victimes. Ce qui réclame du temps, pour la préparation, pour les entretiens eux-mêmes et pour le dérushage et le montage ensuite.
Donc l'argent servira à payer :
En bref, les fonds seront consacrés à payer les trois personnes qui vont travailler sur ce projet : la responsable de l'image et du son, la monteuse et moi-même ainsi que les frais de déplacement (les témoins sont disséminés un peu partout en France)
7800€ (8500€ moins les frais perçus par Ulule) ça peut paraître beaucoup, mais ce sont des mois de travail.
En détail, cela donne :
- 14 jours de tournage avec les témoins (2 jours avec chaque témoin, là où elle/il vit), répartis sur 4 mois plus les frais de transport, de repas et d'hébergement
- 20 à 30 jours de préparation aux tournages (3 jours pour chaque phase de tournage)
- 3 jours de tournage avec les intervenants (France, Belgique...)
- 5 semaines de montage image et son
- Les imprévus (qui ne sont pas rares !)
- Une première édition de 200 DVD qui vous est réservée, contributeurs Ulule !
Si nous réussissons ce financement communautaire sur Ulule, nous sommes sûres de pouvoir avancer suffisamment dans la réalisation du projet pour convaincre d’autres financeurs et terminer le DVD dans des conditions encore plus professionnelles avec une belle édition de 1000 exemplaires.
PAIEMENTS PAR CHÈQUE
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