« Être mère, c'est se réveiller le matin, faire de son mieux puis se coucher le soir en espérant que tout ira pour le mieux. »
Se séparer, gagner au loto deux fois, hériter d'un enfant qui n'est pas le sien, affronter au propre comme au figuré les vents et les marées.
C'est l'histoire d'un livre qui, à sa sortie, m'est tombé des mains. Je lui avais pourtant donné sa chance. Je l'avais mis entre parenthèse, quelques semaines, le temps, pour lui, de s'adapter, et pour moi, de changer de disposition. Je n'aime pas louper une rencontre avec un livre. Je suis donc revenue vers lui presque vierge de tout apriori. J'ai tourné les pages sans conviction pour finalement accepter la vérité. Les mots, aériens, continuaient de voler sans s'ancrer.
C'est l'histoire d'un livre qui s'acharne, qui refuse le rejet et qui se retrouve dans ma boîte aux lettres quelques temps plus tard. Tout heureux de sa sélection pour le prix ELLE, il me nargue. Alors pauvre quiche ! Tu réalises combien tu es à côté de la plaque ? Et ça se dit lectrice ? Allez hop ! Troisième round !
J'ai donc repris ma lecture au début et, cette fois, jusqu'à la dernière page. Hélas, aussitôt lu, aussitôt oublié. Oui, l'écriture est remplie de charme, oui, j'ai senti l'odeur iodée de la mer, oui, j'ai apprécié les pointes d'humour décapantes. Malgré ces qualités, l'histoire m'a paru inconsistante et inaboutie.
Est-ce parce qu'il ne s'agit pas d'un roman écrit après mais bel et bien avant le très sympathique Rosa Candida ? Aurait-il été traduit en français sans le succès mérité de ce dernier ? J'en doute fort.
Zulma, 416 pages, 2012, traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
Extrait
« - Je n'ai pas la fibre maternelle, d'ailleurs
je ne pense pas avoir d'enfant un jour. Je n'ai même pas l'allure d'une mère.
- Les mères n'ont qu'une chose en commun : ce sont des femmes qui ont couché avec un homme au moment de l'ovulation sans prendre les précautions adéquates. Pas même besoin de le faire deux fois,
en tout cas avec le même homme. (...) Être mère, c'est se réveiller le matin, faire de son mieux puis se coucher le soir en espérant que tout ira pour le mieux.
»
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