Communauté européenne.
L’Italie à nouveau en difficulté. Et donc l’Europe aussi. Prochaines
élections incertaines, notamment parce que les électeurs n’ont plus confiance
en leurs politiques. Le PIB de l’Italie serait en recul depuis son entrée en
euro. L’euro aurait bloqué son fonctionnement ordinaire. C’était alors « l’une des économies qui se développaient le
plus vite en Europe, fondant son dynamisme en partie sur une succession d’accès
de forte inflation et de dévaluations de sa monnaie ». Lorsque sa
croissance a baissé elle « s’est
reposée sur une accroissement des dépenses publiques et de sa dette ».
Il reste « un épais maquis de
régulations et des intérêts spéciaux protégés » et une population
divisée entre des « initiés protégés » en CDI et les autres, en CDD.
C’est tout ceci qu’il faut réformer. On se croirait en France. Décidément, nos
gouvernements n’avaient pas pris la mesure du changement que constituait l’adoption
de l’euro… The Economist s’interroge aussi sur les plans de M.Hollande. Il
semble plus modéré que prévu. Mais ne va-t-il pas s’arrêter au milieu du gué ?
Ne faire que le juste nécessaire pour éviter un naufrage ?
Le budget européen suscite des chamailleries. Mais pourquoi
les 40% qui vont à l’agriculture, 2% de son PIB, ne sont pas reroutés, vers la
recherche, l’éducation et des infrastructures communes ?
Le marché du
carbone européen, qui devait nous sauver de l’effet de serre, est en déroute. La
crise a fait chuter les émissions de carbone. Si rien n’est fait l’Europe va s’équiper
en centrales à charbon. En outre, le reste du monde avait décidé de suivre
notre exemple, si nous échouons, il n’y aura plus de régulation des émissions… L’Amérique
propose à l’Europe d’étendre leurs accords de libre échange. Ce serait le bon
moment. « Quelques-uns des lobbies
les plus bruyants ont cédé du terrain ». L’Europe, par exemple, laisse
entrer les OGM.
Viande de cheval et Supply chain. Classique effet pervers de la
réglementation : une réglementation européenne a amené les producteurs à
remplacer une cochonnerie par une autre (la seconde à base de cheval).
Il n’y aurait pas de guerre du taux de change. Les Etats
impriment des billets pour relancer leur économie, ce qui fait choir leur
monnaie. Il n’y a qu’à faire comme eux.
Russie. M.
Poutine ne veut plus entendre parler de l’Ouest. La Russie est un pays à part. (Ce
qui me semble avoir été un thème récurrent dans l’histoire russe.)
Afrique. L’Afrique
est le prochain eldorado. En grande partie pour les TIC, qui permettent d’éviter
en partie les défauts d’infrastructure. On s’y bouscule. Mais apparemment on y
est moins colonialistes qu’à l’ordinaire. On associe les locaux aux affaires,
et on essaie de créer une offre adaptée aux spécificités locales. La dernière
mode serait l’informatique cognitive : déverser des tonnes de données dans
un ordinateur, en vrac, et il vous en sort des idées utiles.
Changement d’époque.
The Economist se demande comment récupérer les impôts des fonds qui les évitent
(de l’ordre de 20.000 milliards). Les plaques tournantes de l’évasion seraient
aussi bien les Iles Cayman, que la Cité de Londres, le Delaware, Miami, Le Luxembourg,
l’Ireland ou les Pays Bas. Solution : plus de transparence, meilleure
réglementation des systèmes de prix de transfert et imposer ce qui est facile à
contrôler (« possesseur de capital,
employé ou consommateur »). Le nouveau dirigeant de Carrefour serait
en passe de redresser l’entreprise. En faisant l’exact envers de ses
prédécesseurs (systémique !). En particulier, il pense qu’il est important
de comprendre les besoins du consommateur. Mais il doit toujours compter avec
les fonds d’investissement qui ont cherché à dépecer la société. Le pape part.
Il aurait été « épuisé par les
conflits et les machinations qui ont affecté sont règne ». Le Vatican
ressemblerait-il à une multinationale ?
Après une période où l’individu était roi, on redécouvre que
c’est sa culture qui fait la fortune d’une entreprise. Et que l’armée à
quelques trucs à lui enseigner. Par exemple que « un officier ne doit jamais donner un ordre qui ne sera pas obéi, donc
il doit apprendre à évaluer l’humeur de ses hommes ». On découvre
aussi le « microbiome ». L’homme est un écosystème de microbes. Dernière
observation : des bactéries auraient la capacité d’agir sur notre pression
sanguine.