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L'Inserm, 30 ans en Guadeloupe
A l’heure où nous célébrons les 30 années de l’Inserm en Guadeloupe, je suis particulièrement heureux de partager avec vous ces quelques mots, à l’ouverture de ce blog, prévu pour couvrir l’évènement toute l’année.
Mon propos n'est pas de retracer l'histoire de la recherche médicale dans la zone, les différentes manifestations prévues dès la semaine prochaine, expositions, conférences-débats, colloque scientifiques, sauront très bien le faire. Je souhaite simplement, souligner le rôle central et novateur joué par notre institut dans le développement de la recherche biomédicale et en santé aux Antilles et à la Guyane.
En effet, dès les années 80, Philippe Lazar, avec l'aide de scientifiques de grande valeur parmi lesquels on pourrait citer Jean Rosa, Josué Feingold, Eveline Echswège, Emile Papiernick met en place en accord avec les acteurs locaux une stratégie basée sur: - la concrétisation de partenariat entre équipes de l’hexagone et partenaires locaux sur des thématiques d’intérêt pour ces régions - l’installation en outre-mer, de structures de coordination de la recherche associant chercheurs et cliniciens – le management rapproché assurée par la mission DOM –TOM au sein de la direction générale.
Avec l’arrivée en 1983, de Guy Mérault, chercheur Inserm passionné et volontaire, sa rencontre avec Camille Berchel, pédiatre du CHU tout aussi combatif et la forte implication des autorités politiques de l’époque, la recherche biomédicale en Guadeloupe connait un réel essor. Les années 90 sont les plus riches, avec la création en 1990 du Centre Intégré de la drépanocytose, premier centre francophone de prise en charge de la drépanocytose et en 1992 de la première Unité de recherche Inserm en Outre-mer, dédiée à cette pathologie.
C’est dans ce même esprit, que se développe à partir de l’année 1998, une activité de recherche épidémiologique en santé reproductive et environnement, sous la houlette d’Alfred Spira puis de Bernard Jégou et en neurologie avec Etienne Hirsch.
Une étape supplémentaire est franchie en 2008, avec la mise en place au niveau interrégional, du CIEC – EC des Antilles et de la Guyane : maladies infectieuses, génétiques et émergentes en milieu tropical, coordonné par Bernard Carme.
Des résultats remarquables ont été obtenus, de nombreux obstacles ont été et restent à vaincre, mais il va de soi, que si cette aventure collective ambitieuse, existe encore aujourd’hui, c’est parce qu’elle a été relayée, de part et d’autre de l’Océan Atlantique par des femmes et des hommes tous convaincus de leur mission.
Alors en attendant, de fêter avec vous cet anniversaire sur place en juin prochain, je souhaite que 2013 soit une année riche, nous permettant de faire de réels bilans et de concrétiser des projets en chantier, mais nous ouvrant aussi de nouvelles et belles perspectives.
André Syrota
Président-directeur général de l'Inserm