Dégouté par les résultats de notre équipe nationale de football lors de la CAN 2013 que vient de gagner le Nigéria face au Petit Poucet bourkinabé, je me suis réfugié dans l’ouvrage que vient de publier les Editions Sportis la Fondation Mohamed VI des Champions Sportifs sous le titre assez aguichant “100 matchs de légende du football marocain, et quelques uns de plus”.
Ouvrage de commande certes, avec les commentaires de circonstance bien entendu, forcément élogieux jusqu’à l’exagération, le livre reste cependant très agréable à feuilleter, pour peu que l’on évite la prose emphatique de Hakim GHAZAOUI.
L’ouvrage se divise en deux parties : les équipes nationales marocaines et les clubs marocains.
On peut y découvrir des très rares et de très beaux documents photographiques qui rappellent l’histoire de notre football.
Chacun peut à son gré coller sur ces images ses propres souvenirs, selon ses préférences et selon sa propre histoire footballistique, sans démagogie ni fanfaronnade!
Juste des photographies qui nous ramènent à des temps d’antan où tout était différent!
Pour ma part, je me suis arrêté longuement et avec un plaisir infini l’équipe nationale de 1962 qui avait affronté l’Espagne en barrage pour la Coupe du Monde : Akesbi face à Di Stéfano. Peu importe les résultats : mais des matchs comme celui-là ne s’oublient pas.
Pas plus que j’ n’oublierai l’énorme gifle que tous les marocains ont reçu en ce funeste dimanche 9 décembre 1979 : l’Algérie nous a infligé une défaite sur le terrain de Stade d’honneur de Casablanca, dont beaucoup d’entre nous ont encore dans la bouche le goût amer! Ce match a marqué la fin de la carrière de nombreux joueurs qui avaient beaucoup donné au football national.
En ce qui concerne les clubs marocains, on retrouve avec plaisir des souvenirs d’un WAC historique et ceux d’une si lointaine Coupe Mohamed V qui permettait au public marocain de voir jouer sur la pelouse du Stade d’Honneur des équipes légendaires comme le Real de Madrid ou le Panarol de Montevideo, l’Inter de Milan ou le Boca Junior de Rio de Janeiro.
Quelques images plus récentes flattent aussi notre fierté nationale, comme celle des joueurs de MAS fêtant leur Super Coupe d’Afrique .
Finalement, cet ouvrage nous réconcilie avec notre football national, en ces temps de disette footballistique!