Cette semaine, un petit article qui croise plusieurs tableaux: ceux de Johannes Vermeer (1632-1675), peintre hollandais célèbre pour avoir fourni une icône à une grande marque de yaourt. Aujourd’hui, j’ai décidé de faire un petit comparatif de plusieurs tableaux que voici: La femme au pichet, La femme à la balance et La laitière.
“Que remarquez-vous?”
Je trouve que sur ces tableaux, il est flagrant que notre Vermeer ne bougeait pas beaucoup son chevalet… Blague à part, on ne peut que remarquer la similitude entre ces trois tableaux, qui ne se limite d’ailleurs pas à ces trois-là. Dans les trois, nous sommes face à un coin de pièce où se situe une fenêtre sous laquelle une table sur laquelle divers objets définissent le personnage. Cette structure a un but assez simple à saisir: la diffusion de la lumière permet ainsi de valoriser au mieux le sujet ainsi que ses attributs posés devant lui. Alors, un seul brouillon pour plusieurs tableaux? Possibles, car à partir de cette structure, on peut jouer sur la luminosité, avec un vitrail, un rideau. On peut habiller le mur blanc pour en faire un intérieur bourgeois, ou le laisser vide pour en faire une échoppe. Idem pour le sol. Une espèce de trame qui permet d’être customisée à l’infini. Et histoire d’aller même plus loin, même les personnages sont des anonymes interchangeables, mais qui donnent l’impression d’être des variations sur le même thème: la coiffe qui descend de part et d’autre du visage, repoussée en arrière pour la travailleuse. Les mêmes couleurs jaune et bleu du costume, comme pour tester les nuances de luminosité autour de cette même gamme chromatique. Et dans les trois tableaux, le même tissu bleu qui habille la table. J’aime à voir dans les tableaux de Vermeer un véritable exercice de style à la façon de Queneau. Troublant non?
Un autre exemple avec Le géomètre et L’Astrologue? Même pièce, même fenêtre, même tissu, même armoire, même globe, et je suis presque sure que c’est le même gars!
Qu’en pensez-vous?