Réveillée aujourd’hui par un magnifique rayon de soleil, je traîne avant mon rendez-vous avec ma « Freshtouch » (surnom de mon amie Sophie) pour aller voir la dernière expo de la MEP (Maison Européenne de la Photographie). En fait, nous nous laissâmes aller à la flânerie dans le quartier Saint-Paul : café en terrasse, shopping et dégustation de confiseries.. Arrivées (tard !) devant la MEP, une file de 50 mètres nous découragea mais nous poussa à changer notre fusil d’épaule. Nous eûmes alors l’idée lumineuse de clore cette béate journée en allant voir au cinéma Happiness Therapy..
Pat (Bradley Cooper sublime), patient bi-polaire, réintègre le domicile parental après un mariage raté à cause de sa maladie non diagnostiquée et un passage de huit mois en hôpital psychiatrique… Il veut reconquérir sa femme mais se trouve confronté à une jeune femme Tiffany, abîmée par la vie qui va bouleverser ses plans…
A priori pas un sujet susceptible de vous en mettre plein la vue…
Et pourtant… dès le générique, un plaisir inattendu : cadrage serré étonnant, dialogues corrosifs, fraîcheur des personnages, humour décapant : la recette idéale pour s’extraire de cette grisaille et cette pression ambiante grandissantes. La façon dont Bradley Cooper aborde son environnement : Tiffany, son psy indien, ses amis et sa famille — en particulier son père (incarné par Robert de Niro) — apporte son lot de situations délirantes mais réellement touchantes. Nous avons été captées par cette fraîcheur et cette légèreté de ton qui n’altèrent en rien la profondeur et le sérieux du sujet, mais prouve qu’il peut être traité avec un autre point de vue… plus concret et surtout plus vivant !
Ne surtout pas se priver de ce type de « respiration » pour (re)voir la vie en rose !