Bernard thibault (CGT) & Sarkozy
Yvon Gattaz a dirigé le Patronat français de 1981 à 1986 : il a présidé durant cette période le CNPF, ancêtre du MEDEF. Interrogé sur France Inter il a révélé la vraie nature des relations patronat-syndicat : selon lui l’argent « donné de la main à la main » par le patronat au syndicat a toujours été le mode de « financement normal » de ces derniers.
« Il faut appeler un chat, un chat. [...] Il était de tradition dès 1884 qu’il y eût une caisse qui alimentait les syndicats [...] Ce n’était pas arroser pour peser, c’est un financement normal« .
Plusieurs patrons ont déjà avoué que cet argent détourné servait à « fluidifier le dialogue social« .
François Chérèque (CFDT) et laurence parisot (MEDEF) ont l’air de bien s’entendre. Presque complices
Les syndicats: une oligarchie que le pouvoir protège
Par Ivan Rioufol le 5 décembre 2011Circulez, rien à voir. Les privilèges accordés aux syndicats ne seront pas abordés. Un rapport de commission d’enquête parlementaire sur leur financement a été enterré à la sauvette. « Cela montre qu’il ne faut jamais parler dans ce pays du travail des syndicats », a commenté le rapporteur, Nicolas Perruchot, député du Nouveau Centre. Le document ne sera pas rendu public. Si le Figaro Magazine de ce week-end ne l’avait pas révélé, il serait tombé aux oubliettes. Pourtant ce travail, fruit de 45 auditions d’une centaine de personnes, est intéressant. On y apprend notamment que les syndicats, qui ne regroupent que 8% des salariés, touchent 4 milliards d’euros par an de la collectivité, tandis que les cotisations ne représentent guère plus de 3 à 4 % du budget des organisations de salariés. A l’heure de la rigueur, l’opacité des comptes demeure la règle. Ces milliards de subventions sont le prix de la paix sociale : un tarif exorbitant imposé par le seul pouvoir de nuisance d’organisations largement non représentatives. C’est cet authentique scandale, injure à l’égalité des salariés, qui a été étouffé par les parlementaires, et notamment ceux de l’UMP.