A Dunwich, il y a ce qu'on voit : des maisons très dispersées présentant un aspect étonnamment uniforme de vieillesse, de misère et de délabrement. Des champs cultivés singulièrement rares et improductifs. Indigènes d'une débilité répugnante, forment une race à part, portant les stigmates physiques et mentaux caractérisés de la dégénérescence et des unions entre consanguins
Et ce qu'on ne distingue pas : "Personne ne peut dire au juste ce qui ne va pas". "Quelque chose de singulier, d'indéfinissable, une présence vague". "Une odeur maligne comme celle de la putréfaction et de la moisissure accumulées au cours des siècles".
Wilbur Whateley naquit à la Chandeleur d'une mère albinos laide, « créature solitaire portée à courir les collines au milieu des orages,s'efforçant de lire les gros livres odorants que son père avait hérités de deux siècles de Whateley et de père « inconnu ». Élevé par un grand-père à moitié fou, ou à moitié sorcier (ou les deux ?) Wilbur était diablement laid, ne sentait pas la rose, évoluait d'une croissance hors du commun, quasi exponentielle, aussi bien physiquement qu'intellectuellement, et rendait dingues tous les chiens qu'il croisait. Un sacré portrait.
Wilbur était une horreur, à Dunwich, c'est un fait. L'histoire pourrait s'arrêter là. Mais ce qui se voit n'est jamais le plus horrible. Ce qui ne se voit plus le sait bien..
Note : 8/10