le plus beau montage du monde.
J'étais posée dans mon canapé, en train de discuter de garçons sur facebook, tout en laissant trainer mes yeux sur "célibataire cherche grand amour" sur la 6. Et puis j'ai eu un tilt : trop c'est trop. Quoi, quand on est célibataire, on est malade, déviant, faut absolument nous trouver "l'âme soeur"? C'est peut être la saint valentin qui approche et tous les mails qui vont avec, ou les publicités incessantes pour une multitude de sites de rencontres, mais j'ai la sale impression qu'un célibataire n'est pas "normal". (J'ai écrit ça y'a une semaine environ, quand effectivement y'avait ce programme sur M6. J'ai pas envie que tu penses que j'ai maté ca en replay).On voyait déjà la recherche d'un amoureux comme une quête de tous les jours, mais là, c'est de pire en pire. Je sais pas si c'est ce grand jour de Saint Valentin qui inspire tout le monde (les premiers temps, le 14 ça foutait la pression, mais maintenant on détourne les codes, on s'en amuse, on est "au dessus" quoi... Résultat : on en parle toujours autant). La sensation désagréable d'être un pestiféré quand tu n'es pas en couple, tu l'as vécue? Toi non plus, quand t'ouvres un magazine féminin, tu ne lis pas la moitié car il s'adresse à des nanas maquées? Alors toi non plus, tu n'es pas dans la pseudo norme des filles qui font du 36 et qui sortent avec des mecs taillés en V (je suis navrée de te l'apprendre comme ca, j'aurai préféré avoir du tact, t'apprendre ca autour d'une bouteille de vodka, pour que tu puisses y noyer ton chagrin).
Nous sommes entre 16 et 18 millions à être célibataires, sur 63 703 191 personnes en France (je sors ce chiffre très précis d'une source sure, la bible du marketeur, i.e l'INSEE). Ca fait donc quand même une bonne partie des gens, si je retire du total des Français les bébés et les enfants. Je laisse les très très vieux car j'ai récemment appris qu'on avait une vie sexuelle assez tard (je sais toujours pas si c'est une bonne nouvelle). Peut on imposer une norme quand on compte autant de marginaux? J'crois pas. Et finalement, la quête continuelle de l'âme soeur est un boulot assez épuisant, quand on y pense.
Pour une fille, il faut toujours faire gaffe à soi (moi j'aime bien roter tu vois, mais si je rote tout le temps quand j'ai envie, ca casse un peu le mythe, et je me dis que je finirai vieille fille avec pleins de chats) (même si je finis mes vieux jours avec un homme, j'annonce : j'aurai quand même plein de chats). S'habiller, se maquiller, sentir bon, souffrir chez l'esthéticienne, pleurer en sortant de chez le coiffeur, se faire les ongles (si t'es perfectionniste, tu peux aussi faire les doigts de pieds). C'est pas mal de taffe pour être, soi-disant, comme tout le monde.
Cette année, comme toutes les autres, je suis originale, j'assume mon côté fantasque, je me la joue en solo. Déjà parce que je commence à trouver absurde de se vernir les pieds tant qu'on est en hiver et qu'on met des chaussettes (on me dit dans l'oreillette que mes orteils ne sont pas près de mettre des strings, à Nantes, le pays où il pleut H24) (et je ne mens presque pas). Et ensuite, parce que j'ai plein d'autres trucs à faire pour dépenser mon énergie, genre rencontrer des gens intéressants, sortir, voyager, faire ce que je veux quand je le veux, roter quand j'ai envie, essayer d'écrire un peu plus ici (accessoirement).
Voilà, c'était la pseudo philsophie du 14 février. A bon entendeur... Salut.