Une respiration en appelant une autre, Mains d’Œuvres ouvre la 2e édition de son festival d’arts vivants. Conçue sous forme de biennale pour laisser le temps aux artistes en résidence de créer de nouvelles formes et prendre possession du lieu, l’édition 2013 sera celle de l’art total.
Théâtre, danse, musique, arts sensitifs, performance, Respirations accueille des écritures contrastées de corps et de mots, et l’exigence de pensées du temps en mouvement.
3 journées, 12 compagnies bouleversant Mains d’Œuvres au quotidien provoquent 12 impulsions artistiques.
Reflet d’un lieu artistique singulier, cette seconde édition de Respirations sera à la fois flamboyante expiration d’une saison riche en rencontres et temps d’émergence de sensibilités futures.
Du 15 au 17 juin 2013, 12 compagnies seront à découvrir dans un parcours déambulatoire à Mains d’Œuvres.
Au programme :
Alexandra Badea, Camille Mutel, La compagnie Le Dahu, Lorena Dozio, l’éventuel hérisson bleu, les Morichettes, Dominique Gilliot, Iduun, Aude Lachaise, la compagnie Play, …
ALEXANDRA BADEA • JE TE REGARDE
Alexandra Badea travaille aussi bien en France qu’en Roumanie mais n’écrit qu’en français. La notion de surveillance a toujours été omniprésente dans ses textes mais pour la première fois, elle a eu envie d’écrire une oeuvre uniquement sur cette thématique.
Dans Je te regarde, quatre personnages. Quatre parcours. Quatre voix intérieures. Ils n’ont pas de noms, ils portent leurs numéros d’utilisateurs. Ils vivent aux quartes coins du monde, devant les écrans de leurs ordinateurs, de leurs smartphones, de leurs I-pad, souriant de temps en temps à une caméra de surveillance. Les quatre utilisateurs accros aux jeux de surveillance se croisent pour une seconde décisive de leur vie dans le bar d’un aéroport. Qui les regardera ?
Texte et mise en espace Alexandra Badea • Musique Arnaud Laurens • Avec Carine Piazzi et Amine Adjina • © Cie Europ’artes
CAMILLE MUTEL • NU(E) MUET
Camille Mutel est de ces artistes qui explorent la densité du corps anonyme à la recherche tenace et acharnée du geste parfait, tel qu’on peut le voir parfois dans le butô.
Nu(e) muet est une pièce courte, proche de l’esquisse en peinture. Elle se base sur une interrogation de la Représentation à travers une étude du Temps et du Nu.
Référents externes imposés à un processus de développement interne, ils n’ont aucune réalité physique. Pourtant ils font partie intégrante de notre société et même la structure. Ils représentent un ordre, créent une perfection : celle de l’absolu scientifique. Ils sont modèles, idéaux.
Conception, chorégraphie, interprétation Camille Mutel • Lumières Matthieu Ferry • Musique Juan José Eslava • © Cie Li-Luo
CIE LE DAHU • MUSCLES
La cie Le Dahu questionne dans tous ses projets les mythes fondateurs de la personnalité individuelle. Après la création de Fabulous (Prix Paris Jeunes Talents 2011) à Mains d’Œuvres, puis en tournée en 2012-2013, la cie Le Dahu prépare sa prochaine création, Muscles autour de la question des normes physiques et du corps malade.
Muscles ou comment la société traite-t-elle les faibles ? Quels prédateurs sommes-nous ? Différents personnages évoluent sur le plateau : l’hypocondriaque, le malade, le professionnel de santé. Simultanément, un corps est posé sur scène, comme livré en pâture. Évoquant la chair incontrôlée, la fragilité, il laisse transparaître une image de l’intérieur de nous-même et de ce qui nous relie au champ de l’universalité, cet équilibre quotidien entre la vie et la mort.
Conception Cie Le Dahu • Texte et mise en scène Maëlle Faucheur et David Costé • © Cie le Dahu
LORENA DOZIO • ALIBI
Lorena Dozio mène une recherche sur la relation entre le visible et l’invisible et sur le passage d’état de la matière. Dans sa démarche chorégraphique, Lorena conçoit le corps comme lieu premier d’expérimentation, comme un microcosme constituant l’unité de base d’une structure qui, par multiplication et expansion, devient un macrocosme visible et partageable.
ALibi est un projet chorégraphique qui questionne l’être ici du corps au présent. Le mot « alibi » est composé de alius qui signifie « ailleurs » et ibi qui signifie « ici ». C’est comment être ailleurs et ici en même temps.
Créé et interprété par Lorena Dozio • © Lorena Dozio
L’ÉVENTUEL HÉRISSON BLEU • DOM JUAN
L’éventuel hérisson bleu est une jeune compagnie fondée en 2009 et déjà bien repérée. Pour sa dernière création, J’expire aux limbes d’amour inavoué, présentée à Mains d’Œuvres en 2012, elle a obtenu le soutien d’institutions comme le CNT, la Fondation de France, l’Adami, la Spedidam, la Chartreuse, le CG de l’Oise. Cette troupe revisite les mythes qui construisent notre imaginaire collectif.
Pour Respirations #2, le Hérisson s’attaquera à Dom Juan.
Conception compagnie de l’éventuel hérisson bleu • © Vinciane Verguethen
LES MORIC(H)ETTES • OBJET-SPECTACLE
Les Moric(h)ettes est un collectif minimaliste d’improvisation mouvement-son-imagination spécialistes de la fabrication de partitions chorégraphiques instantanées. La galaxie des Moric(h)ettes est une constellation hypostellaire de performeuses filantes, roulantes et flambantes qui utilisent le mouvement, la voix et bien d’autres choses pour produire des piécettes terriennes à déguster au présent.
Objet-Spectacle va être l’occasion d’approfondir l’aspect “spectaculaire” de leur pratique, la relation au public, l’engagement de leurs trois personnalités dans l’activité d’improviser et de développer leur mode d’écriture lié à l’élaboration d’une méga-partition.
Conception, chorégraphie et interprétation Les Morichettes • © Les Morichettes
DOMINIQUE GILLIOT ET MAEVA CUNCI • LA REPRÉSENTATION DE TROP
Dominique Gilliot fait des performances, raconte des histoires, projette de la neige carbonique, rapporte des détails confondants, mélange in vivo références pop pointues et haute couture intellectuelle. Elle utilise de la vidéo, chante des chansons, et se déplace un peu plus lentement que d’usage. Et puis, parle un peu plus vite que d’usage. Ou peut-être le contraire...
La représentation de trop est un travail qui s’articule et se désarticule avec la facilité et l’aisance d’un contorsionniste qui aurait de la conversation. Un travail en forme de mille-feuilles qui jette un pont entre exposition d’art contemporain (réalisée dans le temps de la performance), et une certaine matière propre au spectacle vivant.
Conception, mise en scène, création musicale, interprétation Maeva Cunci et Dominique Gilliot • © DG
IDUUN • SOL
Le collectif Iduun est à la frontière de plusieurs disciplines, cinéma, arts numériques, spectacle vivant, interaction temps réel. Après leur dernière création Kadambini, en tournée dans toute la France et présentée à la Gaité lyrique en février 2013, ce jeune collectif prépare le second volet de Kadambini : Sol.
Sol permettra de naviguer entre espaces virtuels, espaces réels, et part d’ombre de l’esprit, à la frontière qui sépare cauchemar, réalité et envers du décor.
Conception,réalisation, écriture et jeu Barthélemy Antoine, Alexandra Petracchi, Charles Dubois • © Collectif Iduun
AUDE LACHAISE • EN SOUVENIR DE L’INDIEN
De la pensée qui s’articule et s’interprète. De la musique. De l’abstraction. Du concret. La rigueur et la fantaisie... Ses premières passions ont été la lecture, la poésie et les mathématiques. Ce n’est que bien plus tard qu’elle a commencé à s’intéresser sérieusement à son corps. Et encore après qu’elle a réalisé que tout ça, les histoires, les mathématiques et la poésie, c’était aussi son corps.
En souvenir de l’Indien est une pièce sur le lien, où l’on cherche à se libérer sans être rejeté. Une pièce dans laquelle l’auteur ne voudrait pas être seule.
Le leader non plus. S’il y en a un. Une pièce sur la réussite, à moins que cela ne soit sur l’échec.
Conception, chorégraphie Aude Lachaise • Avec (distribution en cours) © Aude Lachaise.
CIE PLAY • LA FÊTE
La cie Play mène une recherche à la frontière du théâtre, de la musique et de la performance. Formée par une comédienne - Mélanie Martinez-Llense - et une plasticienne - Clarisse Tranchard - , cette compagnie est à l’itiative du Collectif Les Martine.
Dans La Fête, M. et M. vous invitent à une expérience interactive sur le rituel de la Fête comme espace où se déploie une surabondance d’énergie, un excès d’être, qui place les participants dans une situation d’attente ou de préparation à une explosion de l’être commun, vers une forme d’extase porteuse d’une utopie.
Conception Cie Play • Ecriture et mise en scène Mélanie Martinez Llense • Scénographie Clarisse Tranchard • Lumière Emmanuel Valette • Avec Mathieu Montanier, Mélanie Martinez Llense (distribution en cours) • © Cie Play
Programmation en cours.
Et aussi ...
Des ateliers pour enfants et adultes, un atelier du spectateur, une librairie, un espace restauration, etc.
Ateliers en entrée libre, sur réservation auprès de Vanessa
Equipe Festival
Direction Mains d’Œuvres : Camille Dumas & Morgane Melou
Programmation : Nicolas Chaussy & Diane Landrot
Communication-presse : Blandine Paploray & Marie Thomas
Actions de proximité : Vanessa Foray
Technique : Gilles Davanture assisté par Laetitia Favret, Michael Ghent, Pinto Neves.
© visuel Festival - Akatre