Le Lasagne Gate

Publié le 16 février 2013 par Jeunegarde

Bouffer pas cher revient-il à bouffer de la merde ? Pas sûr que Jean-Pierre Coffe puisse nous aider sur la question ! Maïté revient ! En apprenant ces derniers jours que pour manger des lasagnes au bœuf il fallait abattre un cheval en Roumanie, l’envoyer en France sous code pas très confidentiel mais à une société qui n’avait pas la bonne décodeuse et qui après faisait transformer tout ça au Luxembourg avant de passer entre les mains de traders hollandais et chypriotes on a de quoi s’inquiéter !

Si la Roumanie ne semble pas être à l’origine de cette fraude, c’est la société Spanghero qui est dans le collimateur du gouvernement et de la répression des fraudes. Selon l’agence française anti-fraudes, le scandale concerne 750 tonnes de viande dont 550 tonnes ont servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans 13 pays européens. Spanghero, fournisseur de viande des surgelés Findus, a «réceptionné» pendant six mois en pains de 25 kilos 750 tonnes de viande de cheval, «avec l’étiquette douanière» correspondant bien à de la viande de cheval, comme l’ont montré les factures saisies entre un trader chypriote et la société française.

« Je ne savais pas, nous avons commandé, acheté et reçu dans notre esprit, et d’après la traçabilité, de la viande de bœuf ». Cette affirmation du président de la société Spanghero, Barthélémy Aguerre, est désormais fortement mise en doute, après la découverte réalisée par les enquêteurs de la répression des fraudes (DGCCRF). Spanghero ne pouvait en aucun cas ignorer la signification de ce code. Il suffit d’un clic sur le site des questions douanières de la Commission européenne pour voir que le code « 0205″ correspond au cheval. (cliquez ici pour accéder au site de la Commission européenne et voir les différents codes).
Les enquêteurs en ont d’ailleurs également trouvé la trace dans la comptabilité de l’entreprise.

Spanghero se retrouve donc plus que jamais sur la sellette ; les enquêteurs de la répression des fraudes affirment aujourd’hui avoir suffisamment d’éléments pour établir la tromperie, sans le moindre doute.

Bon appétit !


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