Trouver une place n’est pas une chose facile après 20h30, j’ai fini par croire que les gens sortent le soir de la fête des amoureux, et en effet, la crise n’affecte pas le centre-ville et les restaurants qui débordent d’amoureux. On trouve place dans un endroit que nous connaissons, une toute petite table, toute mini rikiki, ça va pas être facile pour déconner ce soir.
On jette un œil. Je pense que nous sommes les seuls à nous présenter en jean-pull-classique-après le travail. On rigole. Je jette encore un œil. Je suis étonné. Je vois que des jeunes gens, 20-25 ans en moyenne, j’ai l’air vieux, je suis vieux. Le couple à côté de nous ne parle pas. Le couple mange. J’évite d’ailleurs de trop regarder la jeune fille et son décolleté ultra-hyper plongeant. On rigole. Ceci étant il dit rien le couple, il mange, il parle pas. On décide de faire péter l’unique menu « Saint Valentin » de la soirée. J’ai faim mais ce soir il va falloir être patient, et être patient quand t’es pas amoureux, c’est chiant. On rigole.
Au fond y’a un mec tout seul. On rigole plus. On imagine pourquoi. On invente sa vie. On se trompe certainement.
On rigole beaucoup à l’arrivée du dessert, un superbe mille-feuille en forme de cœur. On va lui faire sa fête avec notre cuillère, pas de sentiments nous sommes célibataires. On divise la note. Le serveur me regarde étonné. Je dis rien. Ce soir fallait pas diviser mec. Moi je m’en fou je suis un rebelle ce soir.
Y’a une fille avec une poitrine vertigineuse qui file vers les toilettes au moment de notre sortie. On fait le tour du restaurant pour voir la tronche du mec. On rigole.
J’ai passé une merveilleuse soirée en toute amitié et j’adore la saint Valentin pour ça !