Pendant que tout s’écroule normalement, que des russes qui, en plus d’habiter en plein Oural, se prennent des météorites sur la tronche, comme quoi, quand ça veut pas, ça veut pas … que les industriels et les journalistes français ont une nouvelle fois fait preuve de toute l’arrogance et la condescendance dont ils sont capables en accusant bien trop rapidement les abattoirs roumains d’être coupables du scandale de la viande de cheval dans les plats surgelés, moi, oui moi, au détour d’un conseil avisé d’un animateur radio, je me suis pris la claque de l’année en écoutant un groupe américain.
Alors attention, mon petit, je sais bien que souvent dans mes chroniques je me suis vautré dans la gaudriole, la facilité, les petites pépés et le bon vin et que les groupes cités, et j’en suis bien conscient, ne pouvaient plaire à tous, trop rock, trop drogués ou pas assez.
Il n’y a pas plus snob qu’un amateur de musique et j’en suis. Pas beaucoup, mais suffisamment pour rechigner à partager mes lèvres, un verre ou juste un moment avec une inconditionnelle de pêle mêle: Yannick Noah, Bruel, Calogero, Mae et cie …
Mais là, dans le cas qui nous concerne ici, je suis absolument certain de tenir une pépite qui va te faire tomber de ta chaise, qui que tu sois. Tu vas tourner comme un lion dans les rayons de la fnac à la recherche de l’album et tu me remercieras comme je remercie mon ami Michel de Radio Aria pour cette fantastique découverte.
Comme je vois que tu salives d’impatience, que tu tappes frénétiquement la pointe de ton pied sur le sol, te disant intérieurement que:
_ si ce crétin de pseudo-chroniqueur ne lache pas le morcif dans les secondes qui viennent, je quitte cet article médiocre et m’en vais parcourir les pages infâmes des Inrocks !!
Ok, devant une telle menace, je capitule.
Le groupe en question se nomme The Revivalists. Issu de la scène indépendante de la Nouvelle-Orléans et composé de sept musiciens qui font preuve d’un talent d’écriture et d’une richesse d’influences à faire palir les pauvres zicos d’Indochine.
The Revivalists délivre une subtile hybridation de rock, de jazz, funk et soul. Un mélange détonnant, de haute volée et de très grande qualité. Au dessus, c’est le soleil dirait Dieudonné.
Autant te prévenir de ce qu’il risque de t’arriver à l’écoute de ce fantastique groupe. Si tu es du genre à avoir du poil sur les joues et les jambes, tu vas sentir un redressement suivi d’une raideur de ton anatomie la plus intime et si tu es du style à avoir une magnifique poitrine ferme et rebondie, des hanches que tu sais bouger un peu comme ça et un valseur à filer le tournis à DSK …arrggg j’arrête là, mon sylo tremble … bref, si tu es une petite souris mignonne, fait attention, tu risques de mouiller la soie fine de tes dessous coquins dès que la voix chaude de David Shaw aura atteint tes petites ésgourdes.
Petit bémol, le groupe étant quasi inconnu en France, il est très difficile de trouver un album, sauf à le commander en import sur le net … mais tonton Céd a une parade à te présenter:
Tu vas sur You Tube, tu cherches The Revivalists, et tu écoutes par exemple le titre « Navigate Below » , ensuite laisse toi entrainer par les autres.
Encore une fois, il s’agit pour moi, de ce que j’ai entendu de mieux depuis bien longtemps.
Bon voyage musical …. tu verras, le monde te semblera plus doux après ça.
Voilà, pis c’est tout.
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