Deuxième édition de l’article « Lettre d’un inconnu », et comme aujourd’hui, je dois vous parler des deux dernières lettres que j’ai reçu, j’ai pensé mettre le titre au pluriel ! Bref !
My name is George Esquivel and this is my story.
La première lettre que nous allons aborder est datée du 15 janvier 2013 et a été écrite par un certain George Esquivel, depuis Los Angeles. Cet homme nous raconte sa vie, comment, après une enfance plutôt misérable, il a su tout mettre en place pour être heureux et ne manquer de rien.
Son histoire m’a un peu fait penser à la série que je regarde en ce moment, Shameless, dans laquelle, une famille de 7 enfants tente de s’en sortir, sans aucune aide de leurs parents.
Ici, George est l’aîné d’une fratrie de cinq enfants, trimbalés d’hôtel en motel, entassés à sept dans une chambre, avec une mère qui tente tant bien que mal de trouver un travail et un père drogué, impliqué dans différents trafics et incapable de payer le loyer. Ils ne changeaient pas seulement d’hôtels, mais aussi de villes, si bien que le jeune garçon a connu 12 écoles différentes. Pour aider sa famille, il a appris à se débrouiller et a trouvé du travail dès l’âge de 13 ans. Son premier beau souvenir est d’avoir pu se payer sa première paire de Chuck Taylor, car avant cela, il lui était arrivé parfois de ne pas avoir de chaussures du tout. Et aujourd’hui, il crée des chaussures, il en a autant qu’il le souhaite et peut en changer plusieurs fois dans la journée.
Ce qui m’a frappé c’est ce constant rapport à la religion que l’on trouve dans les discours des américains. Je généralise bien sur, mais il me semble quand même, que très souvent, ils s’en remettent à « Dieu ». Par exemple, George explique que « Dieu a utilisé son enfance pour éduquer sa vie d’adulte, et lui a fait traverser des moments difficiles afin de lui permettre d’apprécier le présent« .Et il termine sa lettre en disant: « N’hésitez pas à m’écrire si vous avez une histoire similaire. J’adorerais savoir comment le travail, et votre foi, vous ont sorti de mauvaises passes« . Je ne suis pas pratiquante et suis à mille lieux de penser de la même manière que George, mais chacun pense comme il l’entend, et tant que ces idées ne deviennent pas extrêmes, tout va bien!
Allez, passons à la seconde lettre, écrite par une Manon A. le 1er février dernier, de Paris. Cette femme s’interroge sur le temps. Elle a conscience d’être toujours en retard et tente de s’expliquer pourquoi. Elle cherche à savoir ce que serait sa vie si, comme son amie F. elle était toujours en avance. On suit ses interrogations, c’est très agréable à lire et parfois amusant. Pas de prise de tête dans cette lettre, pas d’histoire d’une vie extraordinaire, juste une réflexion sur soi-même et sur le temps qui passe. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et le raisonnement de cette femme. En plus, nous avons le même prénom alors je ne pouvais que l’aimer ^^.
Cette suite d’idées est très bien écrite, c’est fluide et simple d’accès. On comprend facilement où l’auteur veut en venir, on se dit qu’on aurait pu se poser les mêmes questions. « En bonne enthousiaste, j’ai toujours un quart d’heure de retard partout, tout le temps. Voilà au moins une chose où je suis ponctuelle: dans mes retards. Car c’est du grand art de bien savoir être en retard!«
Elle termine sa lettre par une conclusion tout à fait honorable. Elle décide de ne plus se focaliser sur sa montre, mais plutôt de se donner le temps de faire les choses, de s’ouvrir et s’autoriser des dérapages. Prendre le temps au lieu que ce soit lui qui la prenne, « pour laisser le temps au temps. Tant pis. Tant mieux. Temps mieux.«
Voilà, j’espère que cet aperçu des dernières Lettres d’un inconnu que j’ai reçu vous donne envie d’en recevoir à votre tour. J’attends toujours avec impatience le courrier et suis souvent déçue de ne rien trouver dans ma boîte aux lettres. Mais quand je reconnais l’enveloppe avec mon adresse écrite à la plume, j’ai le sourire qui revient! Je me répète mais je suis contente d’avoir découvert ce concept et ne regrette pas de m’y être abonnée! Bon week-end à tous!