D’Eileen Gray (1878-1976), il reste des pièces uniques, avant-gardistes, des archives lacunaires et… une série de mystères. Le Centre Pompidou propose une rétrospective inédite de son oeuvre pour mieux saisir l’univers de cette femme qui a très tôt renoncé à son éducation victorienne pour une vie émancipée. La critique a souvent scindé le travail de Gray en deux parties, l’une relevant des arts décoratifs et l’autre de l’architecture moderniste. Le Centre Pompidou tente aujourd’hui de lire dans toute sa continuité le travail d’une artiste qui pratique le dessin, la peinture, la laque, la décoration intérieure, l’architecture, la photographie.
Dans l’esprit du Gesamtkunstwerk, Eileen Gray peut être considérée comme une créatrice totale. Combinant des modes d’expression, des champs artistiques et des techniques. Cette avant-gardiste prône un retour à l’émotion. Elle exprime à travers ses réalisations toutes les formes de la vie intérieure, avec le souci de traduire et de satisfaire les sentiments universels, tout en ne prenant en considération que « l’homme d’une certaine époque avec les goûts, les sentiments et les gestes de cette époque.«
Fauteuil aux dragons, en bois et cuir, vendu aux enchères 21,9 millions d’euros.
Cabinet à tiroirs pivotants, ©Jean-Claude Planchet/Centre Pompidou.
Centre Pompidou,
9, rue Beaubourg, Paris IVe
du 20 février au 20 mai 2013
www.centrepompidou.fr