Pour offrir au public un voyage dans la forêt tropicale, à la rencontre d’êtres comptant parmi les plus fascinants du règne animal, les réalisateurs Alastair Fothergill et Mark Linfield, ainsi que leur équipe dévouée, ont passé trois ans à rassembler les images dont ils avaient besoin. Au cours de cette période, ils ont affronté d’énormes défis techniques et logistiques, notamment des nuées d’abeilles agressives, des pluies torrentielles, des serpents parmi les plus dangereux au monde et un casting de chimpanzés qui avaient coutume de tourner le dos à la caméra ou de s’éloigner à la recherche de nourriture.
Alastair Fothergill : « J’ai réalisé des documentaires sur presque tous les animaux de la planète, dans presque tous les habitats de la terre, mais il n’y a aucun doute dans mon esprit : le plus difficile, et de loin, est de travailler avec les chimpanzés dans la forêt tropicale. » Même avant que le tournage ne débute, le responsable de la logistique, Ed Anderson, a dû faire face à la lourde tâche de créer un campement pour l’équipe au beau milieu de la forêt de Taï en moins de trois mois. Le camp nécessitait un coin dortoir, des cuisines, une source d’électricité fiable et des équipements dernier cri permettant aux cinéastes de visionner leurs images à la fin de chaque journée. Comme la grande ville la plus proche se situait à deux jours de voiture et que la seule route praticable s’arrêtait brutalement à environ une heure de marche du lieu prévu pour le campement, Ed Anderson et une équipe locale n’ont pas eu d’autre choix que de porter tout ce dont ils avaient besoin à dos d’homme à travers la forêt.
Il raconte : « Cela comprenait deux tonnes et demi de ciment, sept tonnes de bois, 400 tôles, quatre bennes de sable et quatre de gravier. »