Genre : action
Année : 1973
Durée : 1h05
L'histoire : Les méfaits d'une bande de brigands commandée par un mystérieux parrain de la pègre. La police étant vite dépassée par les meurtres perpétrés par ces voyous, elle fait appel à Batman et son fidèle Robin pour découvrir qui tire les ficelles de cette sordide affaire.
La Critique d'Alice In Oliver:
Cela faisait longtemps que Naveton Cinéma ne vous avait pas proposé la chronique d'un nanar venu de Turquie. Après Turkish Rambo, Turkish E.T., Turkish Star Wars et bien d'autres inepties de ce genre, voici Turkish Batman, réalisé par Savas Esici en 1973.
Dans les années 70, certains super héros américains triomphent dans l'univers du comics. Après Superman et Spider-Man, il était logique de rendre hommage à notre justicier chauve-souris.
Je tiens à préciser que vous trouverez le film en entier sur youtube mais dans sa version originale. Toutefois, n'ayez crainte, ce nanar décomplexé du gland n'est pas très difficile à comprendre. Le scénario est évidemment simpliste et juste prétexte à toute une série de bastons, particulièrement débiles et terriblement mal foutues.
Un parrain de la mafia sème la terreur et la police est totalement dépassée. Le commissaire fait alors appel à Batman et à son acolyte Robin pour mettre fin aux activités criminelles de la mafia.
A partir de là, bienvenue dans un véritable festival de n'importe nawak ! Premièrement, le film est en noir et blanc et bénéficie d'un montage bordélique. En résumé, certains passages du film sont totalement illisibles. Il faudra donc se contenter de plusieurs séquences de bastons totalement brouillées, l'image sautant parfois à l'écran et le film passant d'une séquence à une autre sans crier gare. Aussi, est-il nécessaire d'être sous ecstasy pour comprendre Turkish Batman.
Pour le reste, le film n'est qu'une succession de bastons, de combats de catch et de cours de gymnastique sans queue ni tête. A cela, il faut aussi rajouter une bande son cacophonique qui hurle souvent aux oreilles. Sur ce dernier point, les amateurs reconnaîtront la musique de James Bond, parfois utilisée dans le film. Un grand moment de solitude !
Mais le plus drôle, ce ne sont pas vraiment les bastons, mais plutôt le côté faussement érotique du film.
Et oui, après avoir puni les bandits, Batman sauve aussi des femmes à poil, leur roule des pelles et profite de leur corps voluptueux. La gestion de la lumière et de l'éclairage est pour le moins surprenante. Par moments, les personnages apparaissent en jaune, puis disparaissent presque totalement sous la lumière de la caméra parfois aveuglante.
Au niveau technique, Turkish Batman est une véritable démonstration d'incompétence. C'est presque un cas pathologique à présenter aux jeunes réalisateurs qui sortent de l'école.
Ensuite, le fait que le film soit en noir et blanc n'arrange pas les choses. Par contre, le film en lui-même n'a pas grand chose à voir avec l'univers de Batman et se rapproche beaucoup plus de l'univers policier. Ne vous attendez donc pas à voir quelques gadgets ou encore une batmobile.
Il faudra se contenter d'une poursuite entre un vieux tacot et une ambulance ! Certes, dans son genre, Turkish Batman est loin d'atteindre les délires et la nanardise d'un Turkish Star Wars. Toutefois, ce film d'action reste tout de même une valeur sûre dans l'échelle du nanaromètre.
Note: d'après vous ?
Note nanardeuse: 16.5/20