Ce post est une "réponse" (?) à Allan qui travaille en ce moment sur l'imaginaire de l'enfance. Son traitement et ses résultats. Je suis davantage attirée par ses modalités et les sources que l'adulte use pour le faire ré-apparaître. Dans un de ses articles il mentionna certaines oeuvres filmiques dont le réalisateur Hayao Miyazaki faisait partie intégrante.J'ai eu l'audace d'oublier de citer Totoro et de placer à la place Ponyo sur la Falaise. Je suis donc punie de cet affront et obligée de trouver quelque chose à vous dire à propos de Ponyo... (Oui, je suis forcée... Haha.)
Ponyo sur la falaise est un film d'animation japonais du Studio Ghibli, écrit et réalisé par Hayao Miyazaki. À l'origine, il s'agissait d'un court-métrage non aboutie pour enfant. Le long métrage n'en reste pas moins inchangé quant à son destinataire. Néanmoins, l'adulte (qui veut bien faire l'effort et ouvrir son petit coeur) trouvera de quoi passer l'heure et pourrait se trouver toucher de la poésie de l'histoire.
Petit Wiki-Résumé :
Le petit Sōsuke, cinq ans, habite une maison construite au sommet d’une falaise qui surplombe la mer. Il est doué avec la navigation et les codes en morse. Un matin, alors qu’il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson de cinq ans, piégée dans un pot en verre, qu’il baptise Ponyo. Sōsuke la sauve et décide de la garder avec lui dans un seau. Ponyo, de son vrai nom Brunilde est aussi fascinée par Sōsuke que ce dernier l’est par elle.
Le petit garçon lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle. Mais le père de Ponyo, Fujimoto un sorcier autrefois humain qui vit au fond de la mer lui interdit de revenir près des humains. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s’échappe pour retrouver Sōsuke grâce à son sang (elle lèche son pouce lorsqu'il se coupe en la recueillant) qui lui permet d'être humain. Cependant, en faisant cela, elle provoque inconsciemment, une gigantesque explosion des forces naturelles: les étoiles tombent les unes après les autres, la lune descend sur la terre, la terre subit des inondations....
Outre une forme de réécriture, ou de libre interprétation du conte d'Andersen auquel les occidentaux rattache l'histoire (fille poisson qui désire devenir humaine après être tomber amoureuse d'un humain amoureux de la mer... et qui chante... et qui perd tout pouvoir en devenant humaine... et qui se trouvera transformée en écume si elle échoue...). Le conte est aussi un conte écologique (nombreuses images de détritus au sein de la mer), ou de vengeance surnaturelle (l'inondation face à l'affront contre-nature) qui porte le message suivant : aimez-vous tous les uns les autres, ainsi que vous même, donc surtout la nature.
Enfin bref, pourquoi je soutiens
Durant tout l'ensemble du conte, on assiste à la transformation de Brunilde en Ponyo. Elle change de nom, renonce à sa filiation, change d'apparence, dit aurevoir à ses "soeurs". Elle rétablit un équilibre là où il y avait un manque.Nan mais dites moi si je me trompe ou si je suis la seule à voir une simple histoire d'adoption qui est mal gérée ? Enfin, si, d'un seul coup, sous le regard enfantin et transformé, l'histoire galère d'un père qui veut conserver trop d'enfants qu'il ne peut car il les élève seul - puisque la mère n'est jamais là- en comparaison à celle d'une mère amoureuse d'un père marin contrainte d'élever un garçon siphonné du bocal c'est vrai que.... Ca passe mieux version poisson et tatouin féerique.
Bon, d'accord. Le conte est adorable. Belle interprétation de la petite sirène où les enjeux familiaux, écologiques et émotionnels d'ado sont bien mis en avant. J'irai pas chercher plus loin. Ah si, faut le dire tout de même, la musique est vraiment bien travaillée, et reste bien dans la tête. Comme souvent chez Ghibli.