Ces derniers jours, deux articles du Parisien et des Echos ont retenu notre attention. L'un révèle que le PIB a reculé de 0,3 % au dernier trimestre de 2012 et l'autre que le gouvernement «n'a que peu de chances» de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013. Que le PIB ait reculé dans le trimestre où la population consomme habituellement le plus avec les fêtes de noël est quasiment annonciateur d'une récession économique pour 2013. Et qui dit récession, dit moins de rentrées fiscales...
LA SITUATION EST PRÉOCCUPANTE.
D'une part, le double objectif du pouvoir PS-EELV de redresser les finances pour ensuite mener une politique plus ambitieuse socialement en fin de quinquennat ne sera pas atteint. Roosevelt ne remplacera pas Hollandreou...
D'autre part, les forces politiques engagés dans l'austérité sont tellement aveugles qu'elle continuent à soutenir et à mener une politique qui conduit le pays dans une impasse. Elles ne reconnaissent pas leur échec. Et, elles persistent comme persistaient les dirigeants de l'ex URSS dans la voie de la bureaucratie et du collectivisme !
Enfin, l'extrême droite est aux aguets pour exploiter la désespérance sociale avec sa rhétorique nationaliste. Aussi, il n'est pas étonnant que les médias dominants, aux mains de l'oligarchie, collaborent à l'entreprise de banalisation du Front national puisque l'extrême droite a toujours représenté l'ultime recours dans les périodes d'instabilité politique et sociale pour préserver les intérêts de l'oligarchie.
Dans ce contexte, les critiques de la politique austéritaire du couple Hollande-Ayrault et les propositions formulées par le Front de gauche ne sont pas, quoiqu'en disent les éditocrates et les blogueurs de gouvernement, l'expression d'une surenchère "toujours plus à gauche" pour éviter d'exercer les responsabilités ou faire le jeu de la droite. Elles sont le fruit d'une analyse politique sérieuse et pragmatique qui s'appuie sur des faits incontestables :
- la dette publique n'est qu'un prétexte pour mener des politiques austéritaires qui provoquent systématiquement les effets inverses aux objectifs officiels d'assainissement des finances publiques, de redémarrage de l'économie et de créations de richesses. Que les plus septiques prennent la peine d'étiudier le bilan du FMI en Afrique (au mali par exemple), en Argentine ou en Grèce).
- l'austérité ne sert que les intérêts particuliers du patronat et de l'oligarchie, mais certainement pas l'intérêt général puisqu'elle dégrade les conditions de vie et de travail du peuple, à coups de salaires bloqués ou réduits, de précarité massive, de chômage de masse, de destruction des droits sociaux, de casse des services publics, de suppressions d'allocations sociales, de baisses des pensions de retraites.
POLITIQUE LIBÉRALE = DETTE PUBLIQUE = AUSTÉRITÉ = RÉGRESSION SOCIALE
Le social-libéralisme comme le néo-libéralisme est une impasse qui ne profite qu'à une minorité de privilégiés et à l'extrême droite.
Alors camarade socialiste, la République sociale c'est maintenant ?