Jacques Béhague demande des sanctions administratives et le retrait de l'agrément environnemental de l'ADET et de FERUS. Y a-t-il une élection anticipée dans le canton de Luz-Saint-Sauveur? François Arcangeli répond que Jacques Béhague touche le fond.
Comme Jacques Béhague a tendance à retirer les notes croustillantes de son blog et à les remplacer par le message d'erreur "C’est plutôt gênant, vous ne trouvez pas ? Il semblerait que nous ne soyons pas en mesure de trouver votre contenu", je vais recopier cette note ici, avant qu'elle ne s'évanouisse à son tour.
par Jacques Béhague
Conseiller général du canton de Luz saint Sauveur, Hautes Pyrénées
" Ours dans les Pyrénées : Les écologistes de l’indécence à l’illégalité
Si le baptême de 3 ours était à la fois une provocation et l’expression d’une certaine indécence par rapport aux préoccupations des français, le communiqué de presse de FERUS et de l’ADET faisant état du lâcher de deux ours fait sombrer ces deux associations dans l’illégalité.
Nous ne sommes plus en 1995 / 96 / 97, ni même en 2006 alors que ces deux associations pouvaient se permettre d’imposer leur point de vue et leurs exigences sans aucun souci démocratique. Aujourd’hui, la charte de l’environnement adossée à la Constitution, tout comme les divers textes européens ne permettent plus à des petits dictateurs d’imposer leur terreur pour faite joujou avec des oursons.
L’acceptation sociale requise dans tous les textes n’existe pas. Les procédures d’information du public et notamment des élus, ne sont pas respectées. Ces deux associations qui passent leur temps à engager des procédures judiciaires avec l’argent public passent maintenant le cap de la délinquance pénale.
Je sollicite des pouvoirs publics qu’il soit mis fin à tous versements de subventions à ces deux structures (NDLB : Pays de l'Ours-ADET et FERUS) et qu’il soit engagé des sanctions administratives par un retrait de leur agrément environnemental. "
Jacques Béhague
Ces cris d'orfraie ont incité François Arcangeli, président de l'ADET à faire usage de son droit de réponse, que voici.
Les diffamations de Jacques Béhague
par François Arcangeli
Voici notre droit de réponse.
Ainsi, Monsieur Béhague conteste le bienfondé de notre demande d’autorisation de lâcher une ourse en Pyrénées Centrales et une ourse dans le Béarn. C’est son droit, mais son opposition ne saurait méconnaître ni la situation, ni le droit.
Monsieur Béhague nous accuse de « sombrer dans l’illégalité » : c’est évidemment faux !
Notre action s’est toujours inscrite dans le respect de la Loi et ceux qui dans le passé l’ont contesté devant la justice ont toujours été déboutés, jusque devant le Conseil d’État !
Le dossier que nous avons déposé est en tous points respectueux de la Loi et des traités européens, pour une espèce qui est rappelons-le :
- une des deux espèces de mammifère en France classée par L’UICN en danger critique d’extinction ;
- une espèce pour laquelle la Directive Habitats fait obligation à la France d’en restaurer la population dès lors qu’elle n’est pas en bon état de conservation, ce qui est évidemment le cas, même si les efforts entrepris depuis plus de 15 ans ont permis d’amorcer une dynamique positive et d’éviter son extinction.
- Cette situation vaut à la France l’ouverture d’un contentieux de la part de la Commission Européenne pour « non respect des obligations de la France », sur la base des expertises réalisées par les services même du Ministère de l’Écologie qui concluent toutes à la nécessité de lâcher rapidement des ours !
Monsieur Béhague nous accuse de travailler « sans aucun souci démocratique » : c’est évidemment faux !
La démocratie commence par le respect de la Loi et des engagements internationaux. C’est le fondement même de notre action. À contrario, la promotion d’une opposition minoritaire, souvent violente et insultante, déjà condamnée devant les tribunaux, et qui veut imposer par la force et la menace ce qu’elle ne peut obtenir par le droit est-elle pour Monsieur Béhague une alternative démocratique ? Les « petits dictateurs » qui « imposent la terreur » n’ont-ils pas toujours été plutôt du côté des anti-ours ?
Monsieur Béhague affirme que « l’acceptation sociale requise dans tous les textes n’existe pas » : c’est doublement faux !
D’une part, les textes prévoient à juste titre une « consultation » de la population, ce qui a toujours été fait dans le passé. Surtout, Monsieur Béhague oublie un peu vite que les études d’opinion menées sur le sujet ont toutes conclu à une large adhésion de la population à la cause de l’ours, et qu’encore dernièrement en 2011, seul 1,8 % de la population pyrénéenne n’avait exprimé une opposition au projet de lâcher.
Monsieur Béhague nous accuse de « passer notre temps à engager des procédures judiciaires avec l’argent public » : c’est une nouvelle fois complètement faux ! Même si les occasions ne manqueraient pas, nous n’avons jamais engagé aucune procédure judiciaire, que ce soit avec de l’argent public ou de l’argent privé ! Monsieur Béhague raconte vraiment n’importe quoi !
Monsieur Béhague touche le fond expliquant que nous « passons le cap de la délinquance pénale » et demande des « sanctions administratives ». Il oublie qu’à ce jour la seule position conforme à la Loi est celle que nous défendons !
Quand Monsieur Béhague parle de « faire joujou avec des oursons », nous, membres d’associations, professionnels du tourisme, agriculteurs, habitants des vallées pyrénéennes, élus locaux, nous répondons qu’à l’insulte et à la démagogie nous préférons assumer avec fierté nos responsabilités et œuvrer dans le respect de la biodiversité à la restauration d’une espèce aussi emblématique du patrimoine naturel et culturel pyrénéen.
Et nous le faisons avec d’autant plus d’énergie et de détermination que nous mesurons aujourd’hui à quel point le travail nous avons réalisé est un succès.
François Arcangeli,
Conseiller Régional de Midi-Pyrénées délégué en charge de la biodiversité,
Maire d’Arbas,
Président de l’association « Pays de l’Ours – Adet ».
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