Récit autobiographique d’une adolescente juive allemande, dont la famille se cacha pendant près de deux ans dans un appartement d’Amsterdam, avant d’être dénoncée aux Nazis, le Journal d’Anne Franck est un récit poignant, qu’il faut avoir lu.
Le Théâtre Rive Gauche en donne une version adaptée pour ce format, mise en scène par Eric-Emmanuel Schmidt et Steve Suissa, avec Francis Huster dans le rôle d’Otto Frank, le père, seul survivant de ce groupe de huit individus, dont le journal retrace la vie, avec ses hauts et ses bas, deux années durant. De ce huis clos terrible, la pièce rend avec talent les moments les plus émouvants, tout comme les petites mesquineries, les pointes acerbes que lance la jeune Anne à son entourage, l’humour caustique d’Hermann Van Pels, la froide rigueur mêlée de tendresse d’Otto Franck, magistralement interprété par Francis Huster.
Ce journal est aussi le récit d’un amour paternel, d’un père qui revit ces deux années par la grâce du récit enfantin. C’est touchant, poignant. Gaïa Weiss, Odile Cohen, Katia Miran, Charlotte Kady, Yann Babilee Keogh, Bertrand Usclat, Yann Goven incarnent parfaitement les protagonistes, sans cabotinage: on a l’impression de faire partie de ces deux familles, de partager leur vie, l’étroitesse de leurs derniers mois.
Allez voir cette pièce, et amenez y vos enfants.