Bon, s’il s’était agi de blanchir des actions délictueuses, des crimes ou des violences, j’aurais pu comprendre le refus du Sénat d’accepter ce projet de loi déposé par les sénateurs communistes visant à l’amnistie des syndicalistes sous certaines conditions. Mais bien que toutes les précautions aient été prises dans un sens plus responsable, et que soient exclues du texte de l’amnistie les violences à l’encontre de la police, des personnes vulnérables ou des moins de 15 ans ainsi que les destructions de biens d’utilité publique, rien n’y a fait. « J’ai fait un effort pour rassembler le plus largement possible mais le gouvernement ne serait pas favorable à cette proposition de loi », estime Mme Eliane Assassi, présidente des sénateurs communistes.
Plus ça change, plus c’est la même chose. Le gouvernement n’entend-il donc pas la colère qui monte, les syndicalistes qui sont de plus en plus remontés, les citoyens prêts à en découdre, et cette convergence des luttes en ligne directe de plans sociaux qui s’accumulent ? On ne dirait pas…